Le 28 mai dernier, les forces de l’ordre interviennent dans un appartement à la suite d’un signalement de violences. Un homme, pourtant soumis à une interdiction de contact avec son ex-compagne, s’est introduit à son domicile, dégradant les lieux après s’être jeté de tout son poids contre la baie vitrée pour entrer. Une bagarre s’en serait suivie avec le nouveau compagnon de la jeune femme. Ce passage à l’acte intervient deux mois seulement après une condamnation prononcée par le tribunal correctionnel, qui lui interdisait formellement tout contact avec son ex ou la fréquentation de son domicile. Pourquoi avoir bravé cette interdiction imposée par le tribunal ? Selon la victime, son ancien compagnon la surveillait et l’aurait menacée de mort en mimant un geste d’égorgement.
Rapidement interpellé, l’homme est notamment poursuivi pour menaces de mort et dégradations. L’enquête révèle également des publications sur les réseaux sociaux dans lesquelles il tient des propos virulents à l’égard de son ex-compagne.
Il force le domicile de son ex-compagne et poste des publications menaçantes
L’affaire a été jugée ce lundi 3 juin par le tribunal correctionnel de Montpellier. Dans le box, le prévenu reconnaît s’être introduit chez son ex-compagne, mais conteste les menaces de mort. Il avance une version opposée, affirmant que cette dernière chercherait à lui retirer la garde de leurs deux enfants. « Comment expliquez-vous vos actes ? », lui demande la présidente Madame Alix Fredon. Pour les storys publiées sur Facebook, il justifie sa réaction par des insultes proférées par le nouveau compagnon. « J’ai été con », finit-il par dire. Déjà condamné le 12 mars dernier pour harcèlement envers la même victime, il devait suivre un traitement pour son addiction à l’alcool. Il admet cependant n’avoir entrepris aucune démarche en ce sens.
Après en avoir délibéré, le tribunal l’a finalement reconnu coupable des faits reprochés. De ce fait, il a été condamné à 12 mois d’emprisonnement, dont 6 assortis d’un sursis probatoire. Il lui est également interdit d’entrer en contact avec la victime ou de se rendre à son domicile. Il devra porter un bracelet antirapprochement.