Ce jeudi 6 juin, un mouvement national de grève est porté par les psychologues de l’Education Nationale qui dénoncent la dégradation de leurs conditions de travail. Ils étaient environ 70 cet après-midi devant le Rectorat de Montpellier pour faire entendre leur voix.
« Nos budgets vont être réduits de 50 à 70% », c’est le constat alarmant que dresse Sandrine Godot, psychologue de l’Education Nationale au C.I.O (Centre d’Information et d’Orientation) de Lunel et représentante académique au SNES-FSU (Syndicat national des enseignements de second degré). C’est à la fin du mois de mai dernier que les professionnels ont été alertés sur quant à la mise en place de coupes budgétaires, que ce soit celui lié aux déplacements ou celui de fonctionnement lié à l’achat de matériel. Ces coupes sont prévues d’être mises en place dès le mois, jusqu’au mois de décembre.
Mais ce n’est pas le seul problème auquel sont confrontés ces professionnels de santé. « Depuis des années nous sommes surchargés de travail, dans notre Académie les PsyEN ont en charge entre 1700 et 1900 élèves », déplore une membre du syndicat.
Sur le C.I.O de Lunel, nous avions un budget de 3000 euros, désormais celui est passé à 1500 euros.
Sandrine Godot, psychologue de l’Education Nationale au C.I.O (Centre d’Information et d’Orientation) de Lunel et représentante académique au SNES-FSU
Des revendications claires
« Des sous, des sous et des sous », scande une membre du syndicat lorsqu’il est question de revendications. Aujourd’hui, les représentants du SNES-FSU ce sont entretenus avec le Rectorat afin d’essayer de trouver des solutions à leurs nombreux problèmes. « Nous demandons des postes supplémentaires, un budget qui ne baisse pas et pouvoir continuer à nous déplacer à pouvoir travailler dans les établissements scolaires », explique l’une des syndiqués.
« Nous avons essayé de sensibiliser les membres du Rectorat sur la question de notre budget et de la difficulté à exercer notre métier, surtout à cette période cruciale de l’année, en pleine période d’orientation », livre Sandrine Godot à la sortie de son entretien de plus d’une heure avec le Rectorat. « La réponse c’est que ce n’est pas dans leurs mains, ils doivent aussi gérer un budget. Donc ils nous entendent mais ils n’ont pas réponse », termine la psychologue de l’Education Nationale avec un goût amer.