« Ne restez jamais seuls », telle est la devise de la fédération France Victimes. Présidente de l’association depuis 11 ans, Roselyne Leplant-Duplouy nous raconte l’histoire et le fonctionnement de France Victimes 34. En effet, cette association a été créée en 1983 sous l’incitation des mesures de Robert Badinter.
L’accompagnement des victimes d’infractions pénales tout le long de la procédure
France Victimes 34 prévoit l’accompagnement des victimes de toute infraction pénale. Durant l’année 2024, l’association a accompagné environ 6200 victimes, dont 70% de personnes victimes de violences (35 à 40% de violences familiales). Ils sont également présents pour les faits de harcèlement, d’usurpation d’identité, de diffamation, d’injures ou encore d’accidents de la circulation. L’accompagnement peut même intervenir avant le dépôt de plainte. Il est possible d’accompagner la victime dans cette démarche si elle en exprime le besoin ou qu’elle ressent des craintes (peur des représailles, d’être seul…).
Plusieurs types d’accompagnement sont possibles. Tout d’abord, France Victimes 34 prévoit un accompagnement juridique tout le long de la procédure pénale, pouvant parfois durer des années. Les juristes, formés au droit pénal, sont en contact avec la victime à chaque étape de la procédure et/ou quand elle en exprime le besoin. Un accompagnement psychologique peut également avoir lieu à la demande de la victime. Les psychologues sont présents pour travailler sur le psycho-trauma, c’est-à-dire les conséquences à la suite de l’évènement vécu par la victime. Enfin, France Victimes 34 dispose d’un mandat pour accompagner les mineurs. L’association est désignée par la justice pour accompagner l’enfant et défendre ses intérêts.
Partenariats constants avec de nombreuses institutions
France Victimes 34 est une association agréée par le ministère de la Justice, par le biais de mandats de justice. L’association a également un partenariat historique avec les services de police et de gendarmerie ou encore avec les communes, les services de l’État et les centres hospitaliers.
Un travail d’accompagnement complexe et délicat par nature
Par définition, l’aide aux victimes implique un travail de longue haleine au regard du traumatisme vécu par la victime. La présidente de France Victimes 34 pointe une difficulté : la protection de l’enfance dans l’Hérault et sur le territoire national est fragilisée par un manque de moyens. L’association est de plus en plus souvent saisie pour des situations de « bébés secoués » ou des enfants victimes de traumatismes psychologiques et physiques non décelés dans l’immédiat. Toutefois, il y a des intérêts en termes de résultats car l’association défend les droits des victimes, leur apporte un soutien et leur permet une reconstruction.
En tant que victime, comment rentrer en contact avec l’association ? Ce n’est pas toujours facile de venir taper à la porte de l’association. Il est donc également possible de les appeler ou de les contacter par e-mail (ici le lien de leur site officiel). La présidente de France Victimes 34 encourage les victimes à en parler autour de soi. « Quel que soit l’interlocuteur, il faut en parler. Ne restez jamais seul », insiste Roselyne Leplant-Duplouy.