Pour davantage de « justice fiscale et sociale ». Suite au « succès » de la journée de mobilisation du 18 septembre dernier, l’intersyndicale remet le couvert dans l’Hérault. Cette dernière, composée des syndicats CFDT, CGT, CFTC, CFE-CGC, FO, FSU, Solidaires et UNSA, est plus que jamais déterminée en vue de la journée de mobilisation nationale de ce jeudi 2 octobre. « A la suite du refus assumé du nouveau Premier ministre de ne pas prendre en compte les revendications du monde du travail, les enjeux sont devenus encore plus vifs« , détaille l’intersyndicale en conférence de presse, ce mardi 30 septembre, à la Maison des syndicats à Montpellier.
Lecornu n’a pas convaincu
Selon les syndicalistes, le Premier ministre a indiqué n’être pas en mesure de connaître la copie finale du budget 2026 qui sera adoptée par le Parlement, alors que l’intersyndicale attendait au moins des pistes sur une copie initiale : « Ni rupture avec les mesures présentées en juillet, ni engagement sur ce que pourraient être des mesures de justice sociale et fiscale », déplorent-ils.
L’intersyndicale Hérault en ordre de marche
Cette journée prévoit ainsi plusieurs mobilisations dans l’Hérault, dont la capitale montpelliéraine, visant à « faire entendre le monde du travail méprisé par ce Gouvernement, mettre en avant les intérêts des salariés, fonctionnaires, demandeurs d’emploi et retraités directement touchés par la politique d’austérité ». Des moyens budgétaires sont réclamés, « à la hauteur » pour les services publics partout sur le territoire.
« Le monde du travail en a marre d’attendre »
Le secrétaire départemental FO Hérault tire la sonnette d’alarme : « La rencontre entre l’intersyndicale et Sébastien Lecornu n’a servi à rien, notre cher ministre a répondu que, pour l’heure, il fallait attendre… Le monde du travail en a marre d’attendre ! Que ce soit la droite ou la gauche, ils essayeront de faire morfler les travailleurs ».
« 211 milliards d’euros de cadeaux faits aux patrons sans contreparties »
La CGT Hérault dénonce quant à elle une gabegie financière : « 211 milliards d’euros de cadeaux (aides publiques aux grandes entreprises, ndlr) faits aux patrons sans contreparties ! La France est championne d’Europe des distributions de dividendes, et on ose faire payer la dette aux travailleurs de notre pays. D’autres pays ont fait des choix qui fonctionnent, comme l’Espagne qui taxe les capitaux des banques, les dividendes… ».
Le ruissellement ?
Le ruissellement ? « Donner de l’argent au patronat pour créer de l’emploi, ça ne fonctionne pas », rétorque-t-on, tout en appelant à abroger la réforme des retraites, abandonner le doublement de la franchise médicale ou celui de la énième réforme de l’assurance-chômage.
« Le nombre de coups de fil de ‘burn-out’ que je reçois… »
Tout est donc mis en oeuvre pour une plus forte mobilisation que celle du 18 septembre et ses 20 000 manifestants à Montpellier. Pour l’avenir, « on ne lit pas dans le marc de café, on verra après la mobilisation du 2 octobre, la nomination du Gouvernement, la présentation du budget, du projet de loi de finances, de celui de financement de la Sécurité sociale, etc ». Même son de cloche du côté de l’UNSA qui défend les travailleurs « attaqués », et une proposition de budget reposant uniquement sur des « efforts supplémentaires » à consentir. Sans compter la souffrance au travail : « si vous saviez le nombre de coups de fil que je reçois pour des burn-out chez les cadres et les maitrises… Un directeur dans l’automobile est resté trois mois sur Montpellier », déplore un membre du syndicat CFE-CGC.
Quels sont les rassemblements ?
« On sera là le 2, les efforts réclamés aux Français renforcent les angoisses, les gens ne savent plus comment boucler les fins de mois ! », abonde la CFDT Hérault. Les rassemblements du 2 octobre dans l’Hérault sont les suivants (dont ceux de l’intersyndicale) : À Montpellier à 10 h 30 (place Albert-1er), à Béziers à 10 h 30 (Bourse du travail), à Bédarieux à 10 h 30 (maison des syndicats), à Ganges à 11 h 30 (mairie), à Lunel à 11 h 30 place de la République, à Lodève à 11 heures (sous-préfecture), à Sète à 10 h 30 (mairie).