Dans la nuit du 17 au 18 février 2024, un jeune homme passe la soirée avec ses amis à Montpellier. Désireux d’avoir une dernière conversation avec son ex-compagne, il se rend à son domicile accompagné d’un ami. Sur place, il découvre que la jeune femme n’est pas seule : un homme et une femme se trouvent également chez elle. Troublé par cette situation, il repart … avant de revenir, cette fois-ci armé. En sortant de son véhicule, il s’empare d’un couteau. Son ami fait de même. C’est à ce moment que la situation dégénère. Les deux hommes pénètrent dans l’appartement. Le second assène plusieurs coups de couteau aux personnes présentes. L’un des occupants parvient tant bien que mal à se protéger. Une femme est grièvement blessée au niveau de la gorge et de la cage thoracique. Les deux agresseurs prennent la fuite. Par la suite, ils sont interpellés et sont mis en cause pour violence aggravée par deux circonstances : l’usage d’une arme blanche et leur état d’ivresse manifeste.
La situation dégénère jusqu’à l’agression au couteau.
Tel sera le dossier jugé par le tribunal correctionnel de Montpellier le 23 juin 2025. Le 5 mai 2025, ce même tribunal a dû se prononcer sur les mesures de sûreté de ces deux prévenus. Doivent-ils rester en détention provisoire dans l’attente de leur jugement ? L’homme ayant initialement souhaité converser avec son ex-compagne semble se réfugier derrière la violence de son ami ayant asséné les coups de couteau. Il n’aurait été que le simple spectateur de cette violence. Cependant, les personnes présentes sur les lieux réfutent cette version. Certes il n’a pas été l’auteur des coups de couteau mais c’est lui qui a souhaité revenir sur les lieux cette seconde fois. C’est lui qui est le premier à être sorti armé d’un couteau. Cela ne traduirait en aucun cas une volonté d’apaisement de sa part.
Le procureur de la République pointe bien évidemment le risque de représailles auprès des victimes. Elle demande donc que les prévenus soient maintenus en détention dans l’attente de leur audience. Les avocats de la défense, Maître Marc Gallix et Maître Jean-Marc Darrigade, ne sollicitent pas la remise en liberté de leurs clients dans l’attente de leur jugement.
À l’issue des délibérations, les deux prévenus restent placés en détention provisoire. Leur procès aura lieu le 23 juin 2025 devant le tribunal correctionnel de Montpellier.