Les résultats de la gauche à Nîmes sont de bon augure pour cette famille politique en vue des municipales…
D’irréductibles Gaulois. La gauche résiste à la vague bleue marine dans la ville de Nîmes, alors même que celle-ci submerge la totalité des 6 circonscriptions gardoises. Les composantes de la gauche voient-elles dans le scrutin du 7 juillet les prémices d’un renversement de paradigme pour les municipales 2026 à Nîmes ? Le Nouveau front populaire (NFP) est en effet la seule obédience à résister dans les cantons nîmois de la première et sixième circonscription.
Charles Ménard devant Yoann Gillet
Prenons pas exemple la première, l’Insoumis Charles Ménard obtient 56,36% des votes à Nîmes, contre 43,64% pour le frontiste Yoann Gillet. Même chanson pour la 6e circonscription où Nicolas Cadène (NFP, apparenté écologiste) rafle 55,70% des votes à Nîmes contre 44,30% pour Sylvie Josserand (RN). Une ville pourtant acquise aux Républicains depuis l’élection du maire Jean-Paul Fournier… en 2001 !
Le vent peut-il changer de direction ? Rappelons que Vincent Bouget, vaisseau-amiral de la gauche, décrochait 26,47% des votes lors des municipales de 2020, en deuxième position. Gargarisées de ces résultats aux législatives et de la mobilisation des quartiers prioritaires, les forces de gauche croient fermement à la reconfiguration du paysage politique nîmois en vue de 2026.
La faute au « ni ni » ?
Reste que pour Nicolas Cadène, le «ni ni» des responsables LR locaux est en partie responsable. Certains ténors de la droite tels que Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes, Franck Proust, président de Nîmes Métropole ou le sénateur Laurent Burgoa, n’avaient donné aucune consigne de vote. Autre poids qui a lesté le bateau de la gauche, « l’explosion des votes blancs, de 400 au 1er tour à plus de 4200 au 2e tour », regrette Nicolas Cadène.
« Explosion des votes blancs »
En effet, entre les deux tours du scrutin, une partie de l’électorat gardois (estimée à 6%), refusant de choisir entre le RN et le Nouveau Front populaire, a préféré voter blanc ou nul. Pour le chef de file de l’opposition à gauche, Vincent Bouget, la nouvelle composition de l’Assemblée nationale est certes une victoire, mais « tout commence aujourd’hui »…