Le Conseil des ministres a nommé mercredi dernier Hugues Moutouh, 57 ans, secrétaire général du ministère de l’Intérieur. L’ancien préfet de l’Hérault, en poste récemment dans les Alpes-Maritimes, rejoint l’un des postes les plus stratégiques de l’administration centrale. Cette nomination intervient sur proposition du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau. À Paris, Hugues Moutouh prendra ses fonctions au sein de la préfecture de police, cœur de la sécurité nationale.

Un style qui marque les territoires qu’il quitte

Hugues Moutouh laisse derrière lui la Côte d’Azur, où il a dirigé la préfecture des Alpes-Maritimes avec une ligne sécuritaire assumée. Son passage a été marqué par une hausse notable des expulsions de personnes en situation irrégulière (+41 % en 2024), un renforcement du contrôle frontalier et une réduction des régularisations. À Montpellier, son style avait déjà suscité de nombreuses réactions, entre soutien ferme et critiques sur sa méthode jugée brutale.

Un choix en cohérence avec la ligne Retailleau

Bruno Retailleau s’est entouré d’un proche fidèle à sa vision sécuritaire et stricte de l’immigration. Moutouh s’est distingué dans les Alpes-Maritimes par des objectifs clairs : 600 éloignements en 2025 et une lutte ouverte contre ce qu’il qualifie de lien entre immigration irrégulière et délinquance. Cette nomination confirme la volonté du ministère d’accentuer les politiques de fermeté.

Préfet de l’Hérault, puis des Alpes-Maritimes, Hugues Moutouh a toujours affiché une méthode directe, qui divise autant qu’elle marque. Son passage dans le sud de la France a laissé une empreinte forte, notamment à Montpellier où il avait mené plusieurs opérations contre l’insécurité et l’habitat illégal. Cette ligne dure lui vaut aujourd’hui une promotion significative.
Installé prochainement à Paris, H. Moutouh prend la tête d’une fonction centrale dans l’administration du ministère de l’Intérieur. Il devrait y piloter les grands chantiers du ministère, notamment en matière de sécurité, immigration et ordre public. Son arrivée à Paris sonne comme un tournant dans l’application des politiques sécuritaires voulues par Bruno Retailleau.