L’ancien président Nicolas Sarkozy a quitté ce mardi 21 octobre matin son domicile pour se rendre à la prison parisienne de la Santé, afin d’y être incarcéré, près d’un mois après sa condamnation pour « association de malfaiteurs » dans le procès libyen. Une première historique pour un dirigeant européen. Le maire de la capitale gardoise, Nîmes, a tenu à apporter son soutien.
« Cette épreuve personnelle et humaine particulièrement difficile »
Jean-Paul Fournier (LR), commente ainsi sur ses réseaux sociaux : « L’incarcération de Nicolas Sarkozy, homme d’État, et ancien Président de la République est un choc pour tous. Mais aussi pour ceux qui mesurent ce que représente, pour notre démocratie, un tel moment dans l’histoire de la Ve République ». L’édile, qui ne repart pas à la course aux municipales en 2026, ajoute : « Je veux exprimer ici toute mon amitié à Nicolas Sarkozy, dans cette épreuve personnelle et humaine particulièrement difficile. Je veux simplement dire ma fidélité et mon affection à celui qui a tant servi la France avec énergie, courage et passion ».
Richard Tibérino, président LR du Gard, et adjoint du maire nîmois, est du même avis : « Soutien total à Nicolas Sarkozy qui sortira renforcé de cette épreuve. Lui qui a tant donné à la France », tout comme Laurent Burgoa, sénateur LR gardois : « Mes pensées amicales et de soutien en ce jour si particulier pour le président Nicolas Sarkozy« . Pour rappel, Louis Sarkozy avait organisé ce jour un « rassemblement de soutien », juste avant l’incarcération de son père.
Nicolas Sarkozy sera-t-il sorti de prison avant Noël ?
Le 25 septembre dernier, l’ex-chef de l’État a été condamné à cinq ans de prison ferme pour « association de malfaiteurs » avec exécution provisoire dans le cadre de l’affaire des soupçons de financements libyens de sa campagne.
S’il a fait appel de sa condamnation en première instance, il a tout de même été incarcéré, sa peine étant assortie d’un mandat de dépôt à effet différé, avec exécution provisoire, au regard de l’« exceptionnelle gravité des faits »
reprochés. Ce mardi 21 octobre, les avocats de Nicolas Sarkozy ont déposé une demande de remise en liberté de leur client, avec l’espoir de faire sortir au plus vite l’ancien chef de l’État.
Une demande de remise en liberté déposée par les avocats
Selon l’article 148-2 du Code de procédure pénale, comme pour n’importe quel justiciable, l’examen de sa demande doit se faire dans un délai de deux mois. Incarcéré ce 21 octobre 2025, elle ne pourra donc pas être examinée après le 21 décembre 2025. Et si la réponse de la justice est positive, alors Nicolas Sarkozy sera sorti de prison avant Noël.
Selon l’article 144 du Code de procédure pénale, le maintien en détention provisoire n’est possible que si elle est l’« unique moyen »
de conserver les preuves, d’empêcher des pressions sur témoins et victimes ou une concertation avec des complices, de prévenir une fuite ou une récidive ou de protéger la personne mise en examen. Sinon, une remise en liberté sous contrôle judiciaire doit avoir lieu, le cas échéant en assignant à résidence avec un bracelet.

