Une enseignante est soupçonnée de violences envers des élèves dans une école maternelle de la communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup. Présumée innocente, elle sera jugée le 6 février prochain.
« C’est une catastrophe, un tsunami dans votre tête lorsque vous apprenez la nouvelle », confie Fatima, maman d’une fillette de 5 ans scolarisée dans ladite école. « Quand vous déposez votre enfant à l’école, c’est pour apprendre, vivre en société, certainement pas pour être confronté à la violence », s’insurge-t-elle.
« J’attends des réponses »
Ce sont les gendarmes qui ont prévenu Fatima que l’enseignante de son enfant était soupçonnée de violence envers sa fille. « Dans l’enquête, le prénom de ma fille est sorti », narre Fatima envahie par la « colère ». Des parents d’élèves ont en effet prévenu la gendarmerie de leurs soupçons concernant cette enseignante quelques jours après la rentrée.
« Elle angoissait »
La fille de Fatima, qui présente des troubles du spectre autistique et parle peu, aurait subi des violences par cette enseignante, entre le portail et l’entrée de l’école, un jour où elle était en retard pour venir la récupérer. « Il y a des témoignages d’adultes sur place, je n’avais que quatre minutes de retard, souligne Fatima qui poursuit : « des chamailleries entre petits camarades, je comprends, mais pas entre un adulte et un enfant ! ».
Jugée le 6 février prochain
Fatima est déterminée : » je veux des réponses au tribunal, que s’est-il passé ? Ma fille angoissait à l’idée d’aller à l’école, elle a suivi des séances de psychologie à cause de cela. Naïvement, j’ai mis cela sur le coup de son trouble, du changement, de la nouveauté… » Une autre maîtresse a, depuis, pris le relai dans la classe. L’enseignante doit être jugée le 6 février prochain pour « violence sans incapacité sur un mineur de 15 ans par un ascendant ou une personne ayant autorité sur la victime ». Elle est présumée innocente.