Depuis février 2024, l’ARS Occitanie mène une campagne de recherche sur la présence des PFAS dans l’eau potable. Ces substances, surnommées “polluants éternels”, sont issues de nombreux produits du quotidien. Sur les 326 points analysés dans la Région Occitanie, des prélèvements dépassent la limite européenne fixée à 0,10 µg/L. Cette dernière fixe une limite de qualité de 0,10ug/L pour la somme de 20 PFAS dans les eaux de consommation humaine. Les communes de Lunel-Viel, Saint-Just et Saint-Nazaire-de-Pézan affichent respectivement des taux de 0,15 µg/L et 0,12 µg/L. Ces résultats concernent des eaux brutes, sans traitement adapté aux PFAS au moment de l’analyse.
Ces dépassements suscitent des inquiétudes chez certains consommateurs. Les PFAS, présents dans l’environnement et l’organisme, sont suspectés d’effets nocifs sur la santé. Dès janvier 2026, leur recherche deviendra obligatoire dans les contrôles sanitaires de l’eau potable. En anticipant cette obligation, l’ARS veut prévenir les risques pour les habitants et guider les collectivités dans l’adaptation des traitements.
L’origine de la pollution reste inconnue
Les analyses menées par les services de l’État, la DREAL et les collectivités n’ont pas permis d’identifier une source précise. Les investigations ont porté sur les stations d’épuration, les cours d’eau du Dardaillon et les piézomètres autour du captage des Horts. Aucun lien direct n’a pu être établi avec les sites industriels du secteur. Une enquête environnementale est en cours pour déterminer l’origine exacte de cette contamination.
Des traitements prévus dès juillet 2025
Les exploitants Suez et Veolia installeront des mesures correctives au plus tard en juillet 2025. Objectif : ramener la concentration en PFAS sous le seuil réglementaire. Une étape de filtration expérimentale par charbon actif sera intégrée. L’État et l’Agence de l’eau financeront en partie ces installations pour soulager les collectivités locales.
PFAS : comprendre pour mieux agir
Les PFAS regroupent des milliers de molécules chimiques. Très peu biodégradables, elles persistent longtemps dans l’environnement. Malgré leur interdiction progressive, leur présence reste élevée. L’Anses poursuit son évaluation des risques liés à ces substances, alors que les normes de qualité de l’eau se durcissent à l’échelle européenne.
