Il y a un peu plus de deux ans, le contrôle du sac d’une cliente dans le supermarché Aldi, à Saint-Jean-de-Védas, a dégénéré. Que s’est-il passé ce 11 août 2022 ? Assise à son poste, la caissière du supermarché reconnaît une mère et sa fille. Ces dernières seraient connues pour avoir commis divers vols et avoir délivré de faux chèques. Elle demande donc à contrôler leurs sacs … sans s’attendre à un tel déferlement de violence. Ce simple contrôle aurait attisé la colère des deux femmes. En effet, l’une se serait violemment énervée et aurait jeté un pot de fleurs au visage de la caissière. « Je vais te retrouver et te tuer », aurait-elle menacé. Au sol, la victime aurait reçu de nombreux coups de pied. Au total, des entorses, des ecchymoses, un fort retentissement psychologique et 21 jours d’ITT. Elle a même été déclarée inapte à reprendre son poste.
« Je vais te retrouver et te tuer », aurait lancé la prévenue.
Interpellées, les deux femmes confient n’avoir aucun souvenir de l’incident. La victime les aurait confondues. Pourtant, cette dernière reconnaît catégoriquement les deux sur une planche photographique. La mère et la fille sont mises en cause pour menaces de mort et violences.
Telle est l’affaire qu’a jugé le tribunal correctionnel de Montpellier. À la barre, les deux femmes reconnaissent finalement leur présence au supermarché. Elles font part d’une version totalement différente semblant même contradictoire. La caissière aurait été violente et aurait frappé la mère. La fille serait donc venue l’aider. « Je me suis défendue », dit-elle. « Pourquoi ne pas avoir livré cette version lors de vos auditions ? », questionne le président. « Je ne savais pas que l’on parlait de ça », se justifie-t-elle. Interrogée sur les conséquences de l’évènement sur la vie de la victime, la fille semble détachée : « qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? », répond-elle.
Après en avoir délibéré, le tribunal correctionnel de Montpellier les déclare coupables des faits. Mère et fille sont condamnées à 8 mois d’emprisonnement assortis du sursis probatoire. Elles ont également l’interdiction de rentrer en contact avec la victime, de paraître à son domicile ou au supermarché où se sont déroulés les faits.