Les riverains du Collectif des 4 boulevards à Montpellier ne comptent pas baisser les bras. En cause, une exposition aux polluants jugée « dangereuse » dans le quartier, en raison de la circulation.
« Depuis l’été 2022, nous subissons la mise à double sens de la circulation sur les 4 boulevards Berthelot, Vieussens, Rabelais et d’Orient, et des effets induits par la fermeture totale de l’Avenue Albert Dubout, explique le collectif. Malheureusement, nous constatons qu’aucun progrès n’a été réalisé avec les représentants en place sur ce sujet et que Monsieur le Maire a mis fin à tout dialogue visant à trouver une solution pour diminuer le trafic sous nos fenêtres. »
« Les polluants atmosphériques représentent 7% des décès en France »
Les membres dudit collectif poursuivent : « Les effets néfastes des émissions des véhicules motorisés sont bien établis. La concentration croissante de particules peut augmenter jusqu’à trois fois le nombre de décès dus aux maladies cardio-vasculaires, aux cancers et aux infections respiratoires. » Et de citer les données de Santé Publique France, selon lesquelles « les polluants atmosphériques – c’est-à-dire les particules fines, l’ozone (O3) et le dioxyde d’azote (NO2) – expliquent 7% des décès en France. »
« Nos habitations donnent directement sur ces boulevards »
Le collectif précise avoir consulté des chercheurs experts sur les risques environnementaux au sein de l’Université de Montpellier. « Nous, riverains des 4 boulevards, sommes particulièrement exposés à la pollution des véhicules, avec des niveaux de NO2 atteignant environ 40 µg/m3, juste derrière l’avenue de la Liberté, selon les données publiques« , démontre le collectif. La proximité avec les logements inquiète par ailleurs. « De plus, nos habitations donnent directement sur ces boulevards, d’une largeur maximale de 15 m et bordés d’immeubles qui donnent directement sur la chaussée contrairement aux Avenue Albert Dubout, de la Liberté et Pierre Mendes-France, exposant ainsi un grand nombre de riverains aux risques sanitaires. »
« 4 fois le seuil d’alerte fixé par l’OMS »
Le collectif partage des « preuves des émissions de NO2, étroitement liées aux émissions secondaires dues à la circulation routière sur les 4 boulevards ». Et de conclure : « Nous attirons votre attention sur les deux graphiques illustrant les émissions de NO2 en 2021 et 2022 sur nos boulevards. Une nette augmentation est observable, avec des niveaux maintenant à 4 fois le seuil d’alerte fixé par l’OMS à 10 µg/m3« .