La réunion tenue mercredi 23 avril entre la direction de la SNCF et le syndicat SUD-Rail s’est soldée par un échec. Le rendez-vous avait lieu au siège de l’entreprise, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). L’objectif était d’éviter une grève lors du pont du 8 mai. SUD-Rail, qui exige une revalorisation de 100 euros de la prime de travail, n’a pas obtenu gain de cause. Le syndicat menace désormais de prolonger son préavis de grève au-delà de cette période. La CGT-Cheminots soutient ce mouvement et réclame elle aussi des hausses de primes ainsi qu’une amélioration des plannings. La grève SNCF semble désormais inévitable.
Une grève SNCF aux lourdes conséquences
Cette grève pourrait fortement perturber le trafic ferroviaire durant une période de grands départs. Les voyageurs de toute la France, notamment d’Île-de-France, risquent de subir des annulations ou retards. Les professionnels du tourisme et de l’hôtellerie, qui comptaient sur une forte affluence autour du 8 mai, redoutent des pertes importantes.
La direction de la SNCF affirme que les négociations salariales annuelles (NAO) ont déjà abouti. Les cheminots doivent bénéficier d’une hausse de 2,2 % en 2024, supérieure à l’inflation. Entre 2022 et 2024, la rémunération moyenne aurait progressé de 17 %. Pourtant, les syndicats estiment que ces efforts restent insuffisants. Avec un bénéfice net de 1,6 milliard d’euros en 2023 et une fréquentation record des TGV, ils jugent que la redistribution vers les salariés est trop faible.
Un bras de fer engagé
Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, s’est exprimé contre le mouvement, qu’il juge non légitime. Cette déclaration a renforcé la détermination syndicale. La direction, elle, refuse de céder davantage, misant sur une désapprobation croissante de l’opinion publique. Le dialogue reste tendu. À moins de deux semaines du pont du 8 mai, aucun compromis n’est en vue, cette nouvelle grève SNCF semble inévitable. Un moment de galère pour des milliers de personnes qui ont déjà pris leurs billets de train. Tout savoir sur vos droits en cas de grève SNCF.