Voilà 35 ans que Jean-Marc Groul dirige le Seaquarium Institut marin du Grau-du-Roi. Le passionné du vivant nous plonge dans l’univers du deuxième lieu touristique le plus visité du Gard.
InfOccitanie : Le Seaquarium est le deuxième lieu touristique gardois le plus visité, derrière le Pont du Gard. Pourquoi un tel succès ?
Jean-Marc Groul : C’est aussi 4ème site le plus visité d’Occitanie. Au-delà des 400 0000 entrées à l’année, le Seaquarium a su innover et se renouveler tout au long de son histoire, depuis le premier tunnel pour requins d’Europe ou ‘Requinarium‘. Aujourd’hui, le Seaquarium est reconnu en tant que Centre de culture scientifique, cela va bien au-delà d’un simple aquarium.
Quel bilan tirez-vous de la fréquentation estivale ?
Nous avons eu 160 000 visiteurs en moyenne sur les mois de juillet et août. Juillet a été plus faible que les autres années, constat partagé par les autres acteurs touristiques du territoire. Nous avons eu un très beau printemps, cela compense. Le Seaquarium devrait passer le cap des 400 000 visiteurs pour la troisième année consécutive.
Quels sont les profils des visiteurs du Seaquarium ?
Nous avons 50% de touristes et 50% de locaux à l’année. Les habitant de notre zone sont des ambassadeurs. Les visiteurs restent à peu prés 1h45 au Seaquarium, et viennent des Pyrénées-Orientales, Béziers, Orange, Marseille… pour une journée. Les familles sont majoritaires, les grands-parents viennent plutôt pendant les vacances de février.
Combien d’espèces sont recensées ?
Nous avons près de 30 espèces de requin et 350 espèces de poissons de Méditerranée et de l’océan. Sans compter les autres mammifères marins et les otaries. La plupart de ces dernières sont nées chez nous, il n’y pas d’animaux sauvages ici. Il n’y a pas non plus de spectacles, les animaux sont nourris de manière pédagogique. Il n’y a jamais d’heure fixe, c’est le plus de la visite. A noter toute de même, d’après une enquête, l’espace Plastic invasion qui sensibilise sur le plastique en mer est devenu l’un des endroits les plus appréciés du Seaquarium !
Sur quel modèle économique repose le Seaquarium ?
Le Seaquarium, dont le chiffre d’affaires est de 6M€, s’autofinance. C’est un modèle assez rare que notre SPL (Société publique locale, ndlr). Nous n’avons pas d’actionnaires privés, uniquement des structures publiques avec notamment la ville du Grau-du-Roi, la Communauté de communes Terre de Camargue et le Département du Gard. Il n’y a pas de redistribution de dividendes, les fonds dégagés servent exclusivement aux missions de préservation de l’environnement. Le billet du visiteur sert à financer ces missions d’intérêt général.
Comment concilier la vocation ludique et la démarche scientifique ?
Nous avons six médiatrices scientifiques, chacune chargée d’une mission précise auprès d’un scientifique reconnu. Plusieurs programmes existent : la préservation de la biodiversité, l’étude sur l’impact du réchauffement climatique, etc. Nous sensibilisons sur la fragilité des écosystèmes via des expositions, des conférences, des films, etc. Nous travaillons avec plus 20 000 scolaires, au sein même des écoles et sur le terrain.
Vous venez de lancer un atlas de la biodiversité côtière, pouvez-vous nous en dire plus ?
C’est un point zéro de la population, qui nous permettra de voir l’impact du réchauffement climatique, quelles espèces disparaissent ou se maintiennent. Cet atlas du Grau-du-Roi et du département permettra de recenser toutes les espèces dans la baie d’Aigues-Mortes. Les plongées des scientifiques ont débuté, le travail de chacune des médiatrices sur les écosystèmes aussi : herbiers, fonds sableux, etc. Nous sommes le chef d’orchestre mais c’est un projet collaboratif qui prendra diverses formes : livre, vidéo, etc.
Un travail a été mené autour de l’inclusion. De quoi s’agit-il ?
Depuis 2023, nous accentuons les partenariats avec des associations afin de renforcer l’accessibilité pour les personnes en situation de handicap. Par exemple, un mercredi par mois, nous adaptons la visite aux enfants atteints d’autisme. Lumière, odeur, bruit, casque, tout est pensé pour les apaiser et leur permettre d’apprendre dans les meilleures conditions.
Quels sont les projets du Seaquarium à venir ?
Un nouveau pôle environnemental innovant est prévu pour le printemps prochain… Par ailleurs, nous deviendrons gestionnaire du bâtiment en fin d’année. Nous allons entamer des rénovations en matière de performance énergétique, via la thalassothermie par exemple. Nous aurons, d’ici trois ans environ, une nouvelle partie muséographique avec de nouvelles technologies immersives pour améliorer l’offre qui promet bien des surprises…
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