Gard : une fusillade au coeur du trafic de drogue jugée à Nîmes

Fusillade à la kalachnikov près d’un mobil home habité vers Saint-Gilles dans le Gard, telle est l’affaire de règlement de comptes qu’a jugé le tribunal correctionnel de Nîmes ce mardi 29 avril dernier.
© Photo d’illustration.

De nombreuses détonations et coups de feu sont entendus par du voisinage. Les gendarmes sont appelés pour intervenir vers la commune de Saint-Gilles, dans le Gard. Que s’est-il passé cette nuit du 5 décembre 2022 ? À la suite de cette fusillade n’ayant fort heureusement fait aucune victime, une instruction est ouverte afin de déterminer les circonstances précises de cette attaque armée et d’identifier toutes les personnes impliquées.

Lors de la fouille des lieux, les forces de l’ordre découvrent de nombreux éléments surprenants : une arme type kalachnikov chargée et approvisionnée, de nombreuses cartouches, ainsi que plusieurs impacts de balles. À l’intérieur du mobil homme visé par l’attaque, sont retrouvés des gilets pare-balle, des cagoules, des grenades.

En vue de ces éléments, les enquêteurs établissent un lien avec un possible règlement de compte lié au trafic de drogue.

Autre élément important à noter. Deux véhicules semblent impliqués dans les faits : un Peugeot Partner et une Renault Megane. Un fusil d’assaut type kalachnikov est encastré dans le pare-brise de l’un des véhicules. Les enquêteurs effectuent donc de nombreuses recherches liées à ces deux voitures.

De nombreuses interpellations ont été effectuées mais trois personnes sont renvoyées devant le tribunal correctionnel de Nîmes. Ils sont notamment poursuivis pour associations de malfaiteurs ; l’un est en détention et les deux autres comparaissent libres. Tous les trois contestent leur implication dans les faits.

Des éléments incriminants

Le premier prévenu est mis en cause notamment parce que son ADN a été retrouvé sur le chargeur inséré dans l’une des armes retrouvées sur les lieux. À la barre, il reconnaît avoir prêté le mobil home à son neveu qui serait potentiellement impliqué dans les faits. Il n’apporte aucune explication sur la présence de son ADN. Un autre prévenu est mis en cause car son téléphone a borné au même endroit que la Renault Megane le soir des faits. Explication ? Il aurait prêté son téléphone. Également, avant de se raviser, son beau-père avoue l’avoir vu avec un sac de sport plein d’armes.

« Victime d’aujourd’hui, assaillant de demain. Assaillant de demain, victime d’aujourd’hui. C’est à cela que l’on reconnaît les règlements de comptes dans les trafics de stupéfiants », rétorque le procureur de la République. Après délibération, le tribunal correctionnel de Nîmes relaxe la première prévenue. Les deux autres individus sont déclarés coupables. De ce fait, l’homme comparaissant libre est condamné à 1 an d’emprisonnement. L’homme considéré comme le commanditaire et déjà en détention pour d’autres faits écope d’une peine de 12 ans d’emprisonnement ferme.

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