Le 14 août dernier, la piscine couverte de la résidence du Mas des Vignes, à Calvisson, dans le Gard a été fermée en raison de douleurs constatées chez des enfants après un surdosage de chlore. Le 20 août, des staphylocoques dorés ont été détectés à un niveau très inquiétant, cette fois-ci dans la piscine extérieur. Une plainte collective est actuellement en cours.
Le syndicat de copropriété de la résidence et le groupe Odalys, en charge de l’entretien des piscines, sont au coeur d’une polémique après qu’une soixantaine de personnes aient décidé de porter une plainte collective à leur encontre pour « mis en danger involontaire d’autrui », rapporte Midi Libre.
Nausées, infections bactériennes, staphylocoques…
Nombreux sont les témoignages de baigneurs, y compris des enfants, qui ont été atteints de maladies après s’être baignés dans la piscine de cette résidence du Mas des Vignes. « La piscine n’était pas propre. Elle a été fermée plusieurs jours sans explication. Ce que je déplore le plus, c’est le silence d’Odalys », explique Christelle à nos confrères, une habituée de la résidence après que ces deux enfants aient souffert de douleurs après leur baignade, notamment son fils qui a été atteint de nausées et de troubles digestifs.
Cependant, les symptômes vont parfois au-delà de ceux cités précédemment. C’est le cas de Véronique, toujours interrogée par nos confrères, qui a été diagnostiquée d’une infection bactérienne sévère, un érysipèle. « J’ai passé 48 heures alitée, épuisée », explique-t-elle à Midi Libre. Enfin, Mélanie, découvre un soir un bouton inquiétant sur son ventre après avoir piqué une tête dans cette piscine. Plus tard, elle découvrira qu’il s’agit d’un staphylocoque.
Odalys se défend
Malgré les dizaines d’accusations à son encontre, le groupe Odalys se défend et affirme même être victime de cette histoire. En effet, Odalys a déclaré avoir été en collaboration avec la Mairie afin de mettre en place des bons gratuits pour accéder à la piscine de Calvisson. De plus, le groupe aurait proposé de reloger les locataires après la montée des plaintes. Cependant, cette offre ne s’appliquait que pour les résidents qui avaient réservé jusqu’au 31 août et laissant par conséquent, plusieurs résidents sans solution. Enfin, un membre du conseil syndical, chargé de faire évacuer la piscine se défend : « J’ai réagi au bon moment, et je suis tranquille avec ça, j’ai fait ce qu’il fallait ».
Par la suite, des analyses de l’eau ont été réalisées par l’ARS et révèlent que l’eau n’était pas conforme aux normes physico-chimiques.