L’Université de Nîmes a félicité ses 15 nouveaux récipiendaires du ‘Diplôme universitaire’ de Secrétaire général de mairie. Un vivier crucial pour notre territoire alors que les maires peinent à recruter la perle rare.
Jeudi 7 mars, amphithéâtre 3 du site Vauban, des toques noires et des sourires francs viennent ponctuer le parcours de formation. « Le programme était assez dense, notamment en matière de droit », nous souffle une diplômée qui s’apprête à se mettre en rang pour la traditionnelle photo de groupe. Une réussite encore plus méritante pour ce ‘Diplôme universitaire’ (D.U) crée par l’Université de Nîmes. La formation a le mérite de pouvoir être rapidement mise sur pied contrairement aux formations générales qui nécessitent de passer par plusieurs « strates et peuvent prendre entre 2 à 3 ans », pour voir le jour, note Benoît Roig, président de l’Université de Nîmes. Un gage de souplesse pour répondre aux besoins des structures du territoire. Les diplômés, déjà pour la plupart en poste au sein de collectivités, ont bénéficié de 90 heures de formation pour une montée en compétences.
Fabrice Verdier, président du Centre de gestion de la fonction publique territoriale du Gard, convoque les chiffres. « Nous avons 270 communes de moins de 1000 habitants dans le Gard, donc autant de secrétaires de mairie. » 70 sollicitations ont émané des collectivités, parmi lesquelles 36 secrétaires sont proches du départ à la retraite. De véritables « couteaux suisses » qui doivent évoluer dans des environnements « règlementaire et normatif très complexes », poursuit le Président de la communauté de communes d’Uzès. Les secrétaires de mairie doivent témoigner de compétences pointues en matière d’appels à projet qui tendent à être toujours plus « séduisants et rigoureux » des mots de Fabrice Verdier. Sans compter la dimension sociale et de proximité, les secrétaires de mairie étant en première ligne face aux administrés. Le même de conclure : « l’enjeu n’est pas de rester enkysté dans son poste mais de pouvoir évoluer par la suite sur des fonctions de Directeur général des services par exemple ». Une loi a par ailleurs été promulguée en date du 30 décembre 2023, visant à revaloriser le métier de secrétaire de mairie.
Le DU se distingue par sa réactivité
Les diplômés ont donc été reçus tour à tour pour une photo aux côtés des édiles de leur ville d’exercice, et du président de l’Unîmes. Parmi les communes : Saint-Brès, Mus, Tresques, Saint-Maximin, Saint-Côme-et-Maruéjols, Pujaut… Mention spéciale à la commune de Jonquières-Saint-Vincent qui a félicité sa collaboratrice, Virginie Rodolosi, major de promotion. Aux côtés des sortants, les nouveaux arrivés. La cérémonie était l’occasion de souhaiter la bienvenue aux stagiaires de la future promotion qui avaient débuté le matin même à 8h. Maitre Samuel Dyens qui dirige cette formation a tenu à saluer la « qualité des prestations des intervenants », pour qui il a fallu « osciller entre apport de connaissances et mise en pratique ». Il rappelle par ailleurs aux nouveaux diplômés qu’ils seront les « porte-voix » de la qualité de l’enseignement à Unîmes. « Nous sommes plus petit mais plus maniable et efficace, ce n’est pas un défaut mais une qualité », conclut celui qui œuvre dans cette université de 6000 étudiants. Quant à Vanessa Monteillet, Directrice du département Droit Économie Gestion, « l’université agit en symbiose avec son territoire ». La maître de conférences appuie sur la panoplie de DU proposés tels que ‘négociation médiation’ ou‘ laïcité et médiation’. Un nouveau a vu le jour, ‘Ethique, déontologie et intégrité (EDI)’ relatif à la gestion des contentieux dans le cadre de conflits d’intérêt.