Un collectif de correspondants locaux de presse de Midi Libre (groupe La Dépêche) déplore une réduction de ses honoraires depuis le 1 février dernier, avec des « baisses allant de 6,67% à 33,33% selon les types d’article ». Des réductions qui auront, selon eux, « un impact sur la qualité et la quantité des informations« , « mettant en péril la pérennité de la presse locale », peut-on lire dans un communiqué signé des « Correspondants locaux de presse de Midi Libre ».
« Des baisses allant de 6,67% à 33,33% »
Les correspondant locaux insistent, ils sont le « relais » de la vie locale politique, associative et culturelle et mettent régulièrement en lumière des « enjeux environnementaux », de « patrimoine » et « économiques ». Ils demandent ainsi la révision de cette décision qui fragilise « la vitalité de la presse locale », ainsi qu’une « concertation équitable entre les correspondants locaux et la direction de Midi Libre ».
L’Association des maires du Gard monte au créneau
L’association des maires et des EPCI du Gard, par la voix de son président, Philippe Ribot, n’a pas tardé à réagir : « l’annonce brutale de la baisse des honoraires à l’occasion d’une visioconférence a été perçue comme une provocation supplémentaire après la suppression de l’abonnement au journal papier en janvier 2024« , détaille-t-elle dans un communiqué de presse. Les élus se disent « inquiétés par ce climat délétère », et soulignent « combien la presse quotidienne locale est importante ».
« Nous ne sommes pas des habitants de seconde zone »
Le collectif des maires de Hautes-Cévennes, regroupant 10 communes, exprime à son tour « son mécontentent » et demande à la direction Midi Libre « de revoir cette décision », ajoutant que « ces mesures vont avoir un impact important sur la qualité des articles ». Le maire de Génolhac et représentant du collectif poursuit dans un communiqué de presse : « la population de nos territoire ruraux est attachée aux correspondants locaux. […] Nous ne sommes pas des habitants de seconde zone. […] Ce genre de décision arbitraire va nuire aux excellentes relations élus / journal Midi Libre ». Une ancienne correspondante de Midi Libre depuis 33 ans atteste que « Midi Libre est dans une crise majeure ». Elle confie dans nos colonnes qu’une réunion des correspondants aura lieu à Alès, à l’issue de laquelle « des décisions seront prises ».