L’arrêté ministériel déclarant d’utilité publique le projet de contournement ouest de Nîmes (Conim) a été signé le 4 mars 2024, annonce la préfecture du Gard.
« La décision administrative qui vient d’être prise a pour seul objet de reconnaître l’utilité publique du projet […] et ne préjuge pas des suites de la procédure, qui dépendent des réponses à apporter sur les plans environnemental et financier », peut-on lire sur le communiqué. La réalisation du contournement reste en effet conditionnée à une autorisation environnementale puisque des enjeux importants de préservation de la biodiversité ont été identifiés. D’autre part, « le plan de financement du Conimes devra être finalisé, tant dans ses modalités que dans le partage de l’effort entre cofinanceurs », indique la préfecture du Gard.
Conditionné aux autorisations environnementales
Toutefois, « l’Etat n’a pas identifié ce projet dans ses priorités de financement dans le cadre des négociations avec la région Occitanie sur le volet mobilités du CPER (Contrat de Plan Etat-Région) », poursuit la préfecture du Gard. Le coût total des travaux du Conim est estimé à 270M€, financés par l’Etat et les collectivités (Région, Département, Alès agglo, Nîmes Métropole). Le contournement consiste à créer une déviation routière de 12 km entre la RN106 au nord et l’autoroute A9 au sud. Ce projet vise à contribuer à l’amélioration du cadre de vie sur l’ensemble du secteur ouest de Nîmes, en diminuant la saturation routière croissante et en favorisant le transit entre Alès et l’autoroute A9. Le projet est porté par la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal). A la suite de l’annonce, Franck Poust, président de Nîmes métropole n’a pas manqué de réagir. « Malgré le défaitisme de beaucoup de personnes sur ce dossier, cette persévérance porte aujourd’hui ses fruits. Cette décision est une étape importante dans ce dossier majeur pour la qualité des mobilités sur le territoire de Nîmes Métropole ».
« Nous avons toujours été lucides sur les enjeux de ce dossier et les risques d’écueils, comme j’ai toujours avancé qu’il fallait jouer avec les calendriers croisés des Contrats de plan Etat-Région (CPER) et du Plan autoroutier », rappelle Franck Proust. L’engagement opérationnel et financier de VINCI autoroute pour traiter prioritairement et rapidement le tronçon reliant l’A9/RN113 à la RD40 (Route de Sommières), est une « réelle opportunité » à la fois pour concrétiser au plus tôt le désenclavement du CHU de Nîmes (plus gros employeur du Gard avec plus de 6000 agents), de la caserne du SDIS mais aussi de l’ensemble des entreprises de la Zone industrielle de Saint-Césaire.