La Ville de Nîmes lance une campagne de sensibilisation face aux risques liés à l’utilisation du protoxyde d’azote, principalement chez les jeunes. À partir du lundi 29 janvier, cette initiative vise à informer et à prévenir les conséquences néfastes de la consommation de ce gaz, souvent détourné à des fins récréatives
« Taper un ballon, c’est éclaté », c’est avec ce slogan que la Ville de Nîmes lance sa grande campagne de sensibilisation face à la consommation de protoxyde d’azote, notamment chez les 16-25 ans. Affiches dans les rues ou vidéos diffusées sur les réseaux sociaux , tous les moyens sont bons pour alerter sur les dangers de cette pratique.
L’objectif de cette démarche, menée avec le soutien de la Préfecture du Gard, est d’attirer l’attention pour prévenir que l’usage détourné du protoxyde d’azote n’est pas sans risques. Nous voulons notamment faire prendre conscience aux jeunes, principaux consommateurs de ce gaz hilarant, des méfaits parfois irréversibles que cette consommation, même très occasionnelle, peut engendrer
Richard Schieven, Adjoint délégué à la Sécurité publique.
Des risques et effets à ne pas sous-estimer
Initialement, le protoxyde d’azote est utilisé à des fins médicales et industrielle. Cependant il est prisé par les jeunes pour ses effets euphorisants et ses altérations sensorielles temporaires. Toutefois, sa consommation peut entraîner des symptômes désagréables tels que nausées, maux de tête et vomissements, ainsi que des complications neurologiques, hématologiques, psychiatriques ou cardiaques en cas de consommation excessive ou répétée.
Une inquiétante augmentation de la consommation
Depuis 2019, la Ville de Nîmes a pris des mesures pour interdire l’usage détourné de ce gaz. Malgré cela, plus d’un jeune sur dix âgé de 18 à 24 ans a déjà consommé ce gaz au moins une fois, selon une enquête de Santé Publique France en 2022. Les signalements de mineurs auprès des centres antipoison augmentent également (1 sur 10). Depuis 2019, le nombre de cas évalués a été multiplié par 10, avec une augmentation notable des complications neurologiques graves entre 2020 et 2021, tandis que les sollicitations sur le site drogues-info-service.fr ont été décuplées en 4 ans.
Une nécessité d’agir
En cas de consommation ou de symptômes inhabituels, il est recommandé de contacter les services d’urgence médicale. Pour signaler des cartouches de protoxyde d’azote abandonnées, les habitants peuvent contacter la Direction du Cadre de Vie de la Ville de Nîmes ou utiliser l’application mobile dédiée. Pour rappel, des centaines de bouteilles sont abandonnées chaque semaine, ce qui nécessite un processus de recyclage coûteux.