Denis Bouad, sénateur PS du Gard et la députée européenne, Claire Fita, ont pris le pouls des viticulteurs gardois qui peinent à remonter la pente.
Lors de la campagne européenne, l’eurodéputée Claire Fita (PS) s’était engagée à revenir dans le Gard régulièrement afin de nourrir son travail à Bruxelles. « Je la remercie vivement d’avoir tenu son engagement en consacrant son premier déplacement à notre territoire », remercie le sénateur Denis Bouad, à la cave coopérative de Générac. Lequel rappelle que les viticulteurs gardois sont dans « une situation particulièrement difficile », nécessitant une implication à « toutes les échelles, dans toutes les instances, des élus de terrain », afin de relayer les préoccupations de la filière.
Avec des baisses de récoltes allant jusqu’à 40 %, le secteur est frappé de plein fouet par des difficultés économiques majeures. « La situation de la crise viticole était prévisible, on allait vers de grandes difficultés. J’ai toujours dit qu’il fallait une distillation de masse. En France, la consommation baisse de 3% par an. Les Français boivent moins de vin au profit de la bière ! Quand vous écoutez les professionnels, entre 4 et 5 millions d’hectolitres de vin sont excédentaires », regrette le sénateur qui appelle à un plan Marshall de la viticulture dans notre interview.
« La filière m’a fait part des défis auxquels elle doit faire face : baisse des récoltes, aléas climatiques, changements de comportements des consommateurs », liste Claire Fita. L’eurodéputée entend être « la voix et l’accent » de l’Occitanie à Bruxelles pour « défendre la qualité de notre agriculture méditerranéenne et pour une meilleure prise en compte des spécificités de nos terroirs. » Rappelons que Claire Fita est membre de la commission agriculture au sein du Parlement européen.