La colère gronde. Une action est en cours, ce jeudi 25 septembre, menée par l’intersyndicale suite à l’annonce de fermeture du site de la verrerie Owens-Illinois, produisant les bouteilles Perrier de son voisin Nestlé Waters (lire ici). Une épaisse fumée noire est visible sur le site de la verrerie, issue d’un feu de palettes. Employés et syndicalistes y sont rassemblés.
Aucun repreneur trouvé, la fin d’une histoire ?
Pour rappel, l’intersyndicale s’est constituée tout de suite après l’annonce en avril dernier de la fermeture de la verrerie, appelant notamment à une sortie digne en matière d’indemnités de départ pour les plus de 160 salariés de l’usine gardoise. Le PSE (Plan de sauvegarde de l’emploi) est national, l’usine à Vergèze est la seule à devoir fermer. Un repreneur n’a toujours pas été trouvé, au grand dam de l’intersyndicale qui, depuis, mobilise tous les moyens pour conserver cette entreprise emblématique sur le territoire.
Indemnités légales de départ, congés de reclassement…
L’un des points de tension ? Les indemnités légales de départ proposées par la direction, calculées en fonction, notamment, de l’ancienneté et de la grille salariale, « bien en-dessous » des attentes des employés. Autre désillusion, la période de reclassement permettant de retrouver du travail ou de se former, tout en restant rémunéré selon un certain pourcentage du revenu brut. « On a demandé entre 24 et 36 mois, ils nous ont accordés 13 mois de congés de reclassement ! », peste Halim Torche, salarié de longue date et militant CGT, qui ajoute : « et encore, c’est conditionné à une signature de l’accord majoritaire, ils peuvent revenir dessus avant la fin des négociations ».
D’autres actions à venir
« On brûle nos derniers espoirs, les salariés n’ont plus rien à perdre », confie le militant syndical, ajoutant que les négociations prendront fin le 31 octobre prochain. Les employés, dans le flou quant à la date de fermeture, ont dernièrement demandé à être reçus par la direction afin de poursuivre l’activité au moins jusqu’en 2027, « au cas où un repreneur potentiel se manifeste ». Halim Torche est pessimiste : « On ne recevra pas de lettre de licenciement avant le 2 janvier 2026, mais ils peuvent nous sortir une excuse et fermer l’usine plus tôt, c’est notre crainte ». D’autres actions de revendication sont prévues dans les jours à venir, sur le site et aux abords.
