La cour d’appel de Montpellier a déclaré Jordan Garnier, 25 ans, pénalement irresponsable pour le double meurtre de Roujan dans ce petit village de l’Hérault en janvier 2022. Atteint d’un trouble psychique ayant aboli son discernement, il a été interné en psychiatrie et échappe ainsi à un procès aux assises.
Un double crime d’une extrême violence
Le 14 janvier 2022, Amélie, une élève infirmière de 21 ans et compagne du suspect, ainsi que Caroline, une ambulancière de 25 ans et voisine de l’immeuble, ont été sauvagement poignardées. Amélie a reçu 80 coups de couteau, tandis que Caroline en a subi 30.
Le profil inquiétant du meurtrier
Jordan Garnier, inconnu des services de justice avant les faits, passait de longues heures devant son ordinateur, absorbé par des jeux vidéo violents et des films d’horreur. Son état mental s’est dégradé, menant à une crise meurtrière. Selon les experts psychiatriques, il souffrait de schizophrénie, et la consommation de cannabis avant son passage à l’acte aurait aggravé ses troubles. Lors de l’enquête, le suspect a déclaré avoir été assailli par des hallucinations auditives et visuelles. Il disait entendre des voix lui annonçant un danger de mort imminent et percevoir des transformations inquiétantes sur le visage de sa compagne.
Une décision difficile à accepter pour les familles des victimes
La décision de la justice, bien que conforme aux conclusions médicales, est un véritable choc pour les proches des victimes. Guillaume Calas, le frère d’Amélie, s’était exprimé à notre rédaction il y a quelques semaines. L’internement psychiatrique de Jordan Garnier laisse les familles face à une douleur toujours vive et un sentiment d’incompréhension.
« Je n’arrête pas d’y penser, on se rend au cimetière tous les jours, nous sommes dévastés encore aujourd’hui, se confie Guillaume Calas, frère de la victime. J’ai eu une fille depuis, elle me redonne de la joie, mais c’est une injustice totale ». L’abolition du discernement ? Guillaume Calas est plus que sceptique : « On le connaissait depuis dix mois, c’était le compagnon de ma sœur avec qui il vivait. Il était très intelligent… Voir la tournure que ça prend, ça me retourne le ventre ».
Extrait de notre interview du 13 janvier 2025.