Plus de 850 détenus dorment au sol en Occitanie, agents pénitentiaires alertent sur l’urgence.
Les prisons d’Occitanie au bord de l’explosion
Les prisons en Occitanie traversent une crise sans précédent. Actuellement, plus de 850 détenus dorment à même le sol dans les établissements de la région. À Nîmes, Seysses, Perpignan, Béziers et Montauban, les chiffres sont alarmants : 72 à Villeneuve les Maguelones, 117 à Nîmes, 245 à Seysses, 106 à Perpignan, 128 à Béziers et 55 à Montauban. La situation ne fait qu’empirer, et les conditions de détention, déjà déplorables, se détériorent davantage.
Le personnel pénitentiaire, en sous-effectif chronique, tire la sonnette d’alarme. Chaque jour, les agents risquent leur intégrité physique et mentale face à cette surpopulation carcérale. Le manque de moyens et de personnel compromet leur sécurité, mais également celle des détenus. Les syndicats, comme l’UFAP UNSA-Justice de l’UR de Toulouse, pointent du doigt l’inaction du gouvernement.
Des conséquences dramatiques
Les tensions montent dans les coursives, la violence augmente, et les trafics prolifèrent. Selon les agents, les risques d’émeutes ne sont plus qu’une question de temps si des mesures concrètes ne sont pas prises rapidement. Le personnel pénitentiaire demande des transferts massifs des détenus vers des régions moins surchargées, notamment ceux sans attaches familiales ou sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF).
Les syndicats réclament également des renforts immédiats dans tous les services : administration, techniques et sécurité. Ils demandent aussi une accélération des projets de construction de nouvelles places en prison pour désengorger les établissements surpeuplés.
Un appel au gouvernement
Face à cette situation, l’UFAP UNSA-Justice appelle à une mobilisation générale des acteurs politiques et sociaux. Les syndicats s’interrogent sur l’inaction du Directeur Interrégional et de la Direction de l’Administration Pénitentiaire (DAP), responsables de ces décisions.