Le 14 novembre, une proposition de loi visant à protéger les enfants de la violence des corridas doit être débattue au Sénat. Claire Starozinski a été auditionnée en tant qu’enseignante, Nîmoise et présidente de l’Alliance Anticorrida par Louis Vogel, sénateur rapporteur à la Commission des lois du Sénat. Au cours de cette audition, ont été évoqués notamment l’âge pour accéder aux corridas, ainsi que les sanctions dont seraient passibles les contrevenants. Le seuil de seize ans pouvant paraître trop élevé au regard de l’évolution de la société, Claire Starozinski a considéré que 14 ans serait peut-être plus adapté, comme en Catalogne. Quant aux sanctions pénales de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende, elle a précisé qu’elle n’était pas hostile à en abaisser la durée et le montant. La Présidente de l’association a bien précisé que le texte visait uniquement la corrida et non pas la Bouvine.
Fin de la corrida sans les enfants ?
Quant à la responsabilité des parents, Louis Vogel a affirmé « Il ne faut intervenir dans le cercle familial que d’une main tremblante ». Certaines œuvres cinématographiques sont pourtant bien interdites aux mineurs de 16, 12 voire 18 ans. « La main n’a pas tremblé lorsque cette « intervention dans le cercle familial » a été décidée, car c’est toujours l’intérêt supérieur de l’enfant qui doit primer », affirme Claire Starozinski. Les aficionados ont tous indiqué qu’interdire la corrida aux mineurs signerait la fin de ces spectacles. »N’est-ce pas l’aveu même que le conditionnement des enfants est essentiel pour remplir les arènes ? », s’interroge Claire Starozinski.
« Sans nier le caractère intrinsèquement violent des spectacles de combats d’animaux » la Commission a considéré, le 7 novembre, que le « dispositif proposé était inapplicable en l’état » et a rejeté le texte proposé. Ni l’avis de Claire Starozinski, ni de celui du Dr Richier, psychiatre, et du Dr Ben Kemoun, pédopsychiatre, auditionnés également, n’ont été pris en compte. Le rapport mentionne même, à tort, que « l’’interdiction s’applique ainsi à toutes les courses de taureaux, qu’il s’agisse ou non d’une corrida, et donc qu’il y ait ou non mise à mort ».
Le Comité des droits de l’enfant, organe de l’ONU
Or, le travail d’une Commission au Sénat ou à l’Assemblée, est de proposer et de déposer des amendements. D’autant que M. Vogel est juriste et qu’il ne s’agit, pour lui, que d’une question de forme, a-t-il souligné. Il avait donc qualité pour amender, à sa guise, cette proposition de loi, au lieu de la rejeter, purement et simplement. À plusieurs reprises, le Comité des droits de l’enfant a explicitement recommandé à la France d’interdire l’accès des mineurs aux spectacles de tauromachie ou apparentés. La France va-t-elle rater l’occasion de se mettre en conformité avec les recommandations de l’organe de l’ONU ?
En définitive, la seule question qui se pose est : peut-on continuer à exposer des enfants à des spectacles de cruauté animale, quand toutes les instances internationales s’accordent sur la nécessité de les protéger de la violence sous toutes ses formes ? Réponse le 14 novembre au Sénat.
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