La ville de Béziers a annoncé la célébration de la fête juive d’Hanouka, ce jeudi 26 décembre, dans la cour de l’hôtel de ville de Béziers.
Pour les juifs du monde entier, l’heure est venue de célébrer Hanouka, la Fête des Lumières juive qui dure huit jours et huit nuits. Cette fête rend hommage à un miracle de plus de 2000 ans, lors duquel la lumière l’a emporté sur les ténèbres.
La Ligue des droits de l’Homme au créneau
Il y a quelques jours, la Ligue des droits de l’Homme (LDH) demandait au juge des référés de suspendre la décision de maire de Béziers permettant cette célébration. « Faisant fi des principes de laïcité et de neutralité des personnes publiques, le maire de Béziers, après avoir une nouvelle fois installé une crèche de la nativité au sein de l’hôtel de ville, a décidé d’y fêter le 26 décembre la fête juive de l’Hanouka », s’insurge la LDH.
Le juge rejette la requête de la LDH
La LDH a introduit un recours en annulation assorti d’un référé-suspension contre cette décision qu’elle estime « attentatoire au principe de laïcité ». Le tribunal administratif de Montpellier a rejeté cette requête à l’issue de l’audience publique du mardi 17 décembre.
« Neutralité du service public »
La LDH de poursuivre : « Tout comme pour la crèche de la nativité, le tribunal administratif de Montpellier a rejeté par une ordonnance du 18 décembre 2024 le référé en considérant qu’il n’y avait pas urgence à suspendre une décision, quand bien même celle-ci serait prise en « méconnaissance des principes de laïcité, de neutralité du service public » « .
Selon le tribunal administratif, le juge des référés rappelle que « pour prononcer la suspension de l’exécution d’une décision administrative, il appartient à la partie requérante d’établir que cette exécution porte atteinte, de manière suffisamment grave et immédiate, à un intérêt public, à sa situation ou aux intérêts qu’elle entend défendre ».