Ce vendredi 14 juin, c’était au tour du groupe Shaka Ponk de se produire dans les Arènes à l’occasion du Festival de Nîmes. Ce concert marque l’une des dernières prestations du groupe qui avait annoncé se séparer à la fin de leur tournée 2024. Une occasion de proposer un show enflammé rempli de messages engagés.
« Are you fu**ing ready ? », a hurlé, Frah, chanteur du groupe Shaka Ponk, dès son entrée sur la scène des Arènes Nîmes, accompagné des autres membres du collectif. Evidemment, la réponse des 9500 personnes présentes au sein de l’amphithéâtre romain ne s’est pas faite attendre, entre acclamations, hurlements, applaudissements et sifflements, le public en délire a répondu présent. Il n’en fallait pas moins à la voix iconique du groupe pour s’offrir un bain de foule, qui ne sera que le premier d’une longue série durant les près d’1h30 de show. La couleur était dès le départ annoncée.
Un spectacle à couper le souffle
Sur une scène transformée en salon et jusqu’à près de minuit, les Shaka Ponk ont interprété leurs plus grands tubes que ce soit I’m Picky, Tout le monde danse, Wanna get free ou encore leur reprise de Smell Like Teen Spirit, le tout devant des Arènes complètes et avec des prestations toujours plus folles les unes que les autres. Comme à leur habitude durant chaque concert, le groupe ne fait qu’un avec son public. Une communion qui s’est fait ressentir, ici à Nîmes, une nouvelle fois, entre bains de foule, câlins, invitations de fans à monter sur scène ou encore messages d’amour, présents tout au long du show. Des interactions que les fans garderont gravées en mémoire toute leur vie.
Un show engagé
Connu pour ses titres engagés et ses prises de positions fortes, le groupe de rock a, tout au long de la soirée, adressé des messages militants, de par leurs chansons, des images diffusées sur un écran de la scène ou encore par les prises de parole de Frah. Cause LGBT, Gouvernement et surtout la corrida ont été des sujets abordés par le groupe.
« Pour chacune de ses lumières, il y a un taureau qui mérite le respect, l’humilité et la bienveillance. Nous sommes Shaka Ponk et nous sommes ici aux Arènes de Nîmes pour donner un spectacle qui célèbre la vie et pas la mort », s’est exclamé Frah, au milieu des Arènes, avant d’initier une danse circulaire commune pour « offrir à ses taureaux et à la terre un pardon ». Un mouvement bien évidemment suivi par les centaines de personnes agglutinées au sein de la fosse.
Des discours soutenus par différentes associations protectrice des animaux, notamment l’Alliance Anticorrida qui a dénoncé au lendemain de ce concert, les pressions qui ont été exercées sur le groupe Shaka Ponk, par la Ville de Nîmes qui interdisait les artistes de « faire allusion de près ou de loin à la corrida avant et pendant leur concert », explique l’Alliance Anticorrida. Ces protestations contre la corrida, par le collectif Shaka Ponk, ont également été soutenues par l’association PETA France à travers une vidéo mettant en scène les membres du groupe « torturés » afin de protester contre la corrida.
Shaka Ponk, bientôt la fin
Cet ultime concert dans les Arènes de Nîmes marque également la fin prochaine du groupe Shaka Ponk, qui avait annoncé se séparer dès la fin de leur tournée du 2024, qui se clôturera les 27,28,29 et 30 novembre à l’Accor Arena de Paris. Ainsi, ce vendredi était la dernière occasion des Shaka Ponk de s’adresser une dernière fois à son public nîmois.
On disait toujours « ce soir vous avez vu le petit Shaka Ponk et nous avons vu le Nîmes énorme », mais compte tenu des circonstances, on change un peu cette phrase pour vous dire : » depuis 15 ans, depuis 20 ans, vous avez été le Shaka Ponk énorme » !
Frah, chanteur de Shaka Ponk
Avant de quitter la scène et de s’adonner à quelques échanges et selfies avec les fans, Frah termine sur ces mots « On se voit dans une autre vie et je sais vous serez là, bye bye ».
Merci à Shaka Ponk d’avoir invité InfOccitanie en backstage pour l’After Show. Une interview exclusive de Frah est à retrouver la semaine prochaine sur notre site.