Une récente étude de VINCI Autoroutes et 2-roues Lab analysent le comportement des conducteurs des motards sur les routes et soulève plusieurs points, notamment la crainte des motards face aux usagers de la route.
81% des conducteurs de deux-roues motorisés se disent inquiets du comportement des autres usagers. Un chiffre conséquent, qui peut s’expliquer notamment car 62% d’entre eux ont déjà eu ou ont failli avoir un accident à cause d’une manoeuvre dangereuse d’un autre usager de la route. Toujours selon les motards interrogés dans le cadre de l’étude, les accidents mortels causés par un tiers sont principalement dus à l’inattention, la somnolence, une manoeuvre dangereuse ou encore la vitesse excessive.
Les conducteurs de deux-roues motorisés sont, comme l’ensemble des usagers de la route, soumis à une dualité entre le sentiment d’être victime du mauvais comportement des autres conducteurs, effectivement trop fréquent, et leurs propres prises de risques qui les mettent en danger.
Bernadette Moreau, déléguée générale de la Fondation VINCI Autoroutes.
Comportements à risque également chez les motards
Malgré leur inquiétude, certains conducteurs de deux-roues confient tout de même avoir déjà transgressé le code la route et avoir pris quelques risques lors de leur trajet. L’étude révèle notamment que 99% des motards dépassent occasionnellement la limitation de vitesse et 84% ne respectent pas toujours les distances de sécurité. Également, 73% des interrogés franchissent une ligne continue pour dépasser un véhicule ou encore 45% d’entre eux déclarent doubler par la droite. Des infractions qui parfois peuvent coûter gros. En effet, 14% des motards ou déjà eu ou failli voir un accident à cause de l’utilisation de leur téléphone.
Une infraction conséquente constatée chez les motards est la conduite après la consommation d’alcool ou la prise de stupéfiants :
- 11% d’entre eux confirment avoir déjà pris la route en étant en-dessous la limite d’alcool autorisée sans en ressentir les effets pour autant.
- 8% des motards ont conduit après la prise de médicaments pouvant altérer leur vigilance.
- Moins d’1% ont déjà pris le guidon après avoir consommé du cannabis ou diverses drogues.
Enfin, un autre aspect négligent révélé par cette étude est celle de l’impact du manque de sommeil. En effet, 29% des interrogés reconnaissent avoir pris le guidon alors qu’ils se sentaient très fatigués. D’autre part, 23% d’entre eux ont failli ou ont eu un accident en raison d’un assoupissement ou d’un endormissement sur la route.