Le week-end dernier, les urgences du centre hospitalier Montpelliérain de Lapeyronie ont dû refuser des ambulances se présentant avec des victimes à leur bord. Les patients ont dû être réorientés vers d’autres structures hospitalières.

La saturation des urgences est déjà problématique en tant normal, mais à cause du manque de personnel et le manque de place dans certains services d’urgences, certains hôpitaux sont contraints de fermer partiellement leur service d’urgences, comme c’est actuellement le cas pour la clinique Via Domitia de Lunel, qui est fermé tout le week-end. A savoir que l’équipe du SAMU 30/34 rattachée au service assurera les missions d’urgences.

Une situation très inquiétante sur Montpellier, le personnel à bout de souffle !

Les urgences de CHU Lapeyronie sont déjà saturés, une situation qui ne devrait pas s’améliorer malheureusement. Entre congés payés, absences de personnels et augmentation du flux de patients, les urgences connaissent déjà une forte tension.

Nous avons pu constater lors de notre visite sur le centre hospitalier de Lapeyronie, que de nombreuses ambulances de pompiers et d’ambulances privées étaient en attente de prise en charge par les urgences. Des brancards dehors, des secouristes désemparés face au temps d’attente de prise en charge. Une heure d’attente dans le sas avant d’être pris en charge par les infirmiers d’accueil et d’orientation.

« 15 ans de pompiers, c’est la première fois que vois cela »

Nous avons pris le temps de parler avec des sapeurs-pompiers et des ambulanciers, même constat : du jamais vu, alors que la saison n’a pas commencé. Les pompiers tentent en vain de trouver une solution avec la régulation du SAMU centre 15, souvent en vain. L’un d’entre eux nous confie sans détour qu’en « 15 ans de pompiers, c’est la première fois que je vois cela, alors que les touristes ne sont même pas encore là. Le pire c’est que certaines cliniques ne jouent pas le jeu à prendre certains patients, alors qu’elles pourraient tous nous soulager ».

Nous avons essayé de contacter l’Agence Régionale de la Santé, l’ARS, en vain. Cependant, des cadres de santé des urgences alertent régulièrement l’ARS sur cette tension hospitalière qui ne cesse de s’accroître.