La semaine dernière, le gérant du parc d’activités de loisirs Tyrovol de Porté-Puymorens, dans les Pyrénées-Orientales, aurait refusé l’accès à 150 jeunes vacanciers de nationalité israélienne âgés de 8 à 16 ans (lire notre article ici). Il a donc été placé en garde à vue. Philippe Latgé, Procureur de la République adjoint, a récemment communiqué sur la suite de l’enquête.
Une information judiciaire en cours
D’après les informations communiquées par le Procureur de la République adjoint, la garde à vue du gérant du parc d’activités a été prolongée. Puis, ce dernier a été déféré au parquet de Perpignan ce samedi 23 août 2025. Une enquête de flagrance a initialement été ouverte. Elle a été menée par la brigade de recherches de Prades en co-saisine avec l’Office Central de Lutte contre les crimes contre l’humanité et les crimes de haine. À ce jour, une information judiciaire est en cours pour « discrimination fondée sur l’origine, l’ethnie ou la nationalité, refus d’un bien ou d’un service dans un lieu accueillant du public ou pour en interdire l’accès« . Cette infraction est punie de 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende. Le juge d’instruction, en charge des investigations, a entendu le gérant du parc d’activités. Au terme de cet interrogatoire de première comparution, il a été mis en examen.
Lors de son audition, le mis en examen, inconnu des services de police et de justice, a affirmé que son refus d’accueillir le groupe de jeunes touristes de nationalité israélienne était justifié par des raisons de « sécurité ». Cela ne serait pas lié à des considérations idéologiques. Les investigations se poursuivent donc sous la direction du juge d’instruction.