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Pyrénées-Orientales : le dos d’une adolescente fracturé en jouant à « action ou vérité » à l’internat

Un jeu innocent de « action ou vérité » aurait pris une tournure tragique ce lundi 4 septembre au lycée de Bourg-Madame. Les parents de Justine*, une adolescente de 15 ans, parlent d’une « agression gratuite » ayant des conséquences graves : la jeune fille souffre d’une vertèbre fracturée, doit porter un corset pendant au moins deux mois, rester alitée, et a reçu une prescription médicale d’interruption de travail de trois mois. L’Indépendant a eu accès à ce certificat médical.

Les événements se sont déroulés le jour de la rentrée, à 20 h 30. Un groupe de lycéens jouait à « action ou vérité », un jeu où les participants se lancent des défis ou révèlent un secret. Justine*, élève de seconde et résidente de l’internat du lycée du Mas Blanc, était avec ses camarades avant de s’éloigner pour appeler son petit ami. Pendant cet appel, un élève lui aurait fait un croche-pied, la faisant tomber face contre terre, avant qu’un second ne lui saute dessus à genoux, prétendant que c’était un gage du jeu.

Une plainte déposée à la gendarmerie

Un autre élève se trouvait à proximité, sans toutefois être directement impliqué dans l’agression. « Ma fille ne pouvait plus bouger ses jambes, elle souffrait énormément », a témoigné la mère de Justine aux journalistes de L’Indépendant. Aujourd’hui, quinze jours après l’incident, l’adolescente continue ses consultations médicales : unité médico-judiciaire de Perpignan, radiographies, IRM, et un rendez-vous prévu à Montpellier. « Elle devra également suivre une rééducation. Actuellement, elle peut marcher et s’asseoir, mais seulement pour de courtes périodes et elle reste dans un lit médicalisé », ajoute sa mère lors de son entretien avec L’Indépendant relate le site 66 info. Une plainte a été déposée à la gendarmerie de Prades et une enquête est en cours.

Concernant le volet juridique, il avance. Cependant, les parents de Justine sont mécontents de la manière dont l’établissement, un lycée privé sous contrat relevant du ministère de l’Agriculture, a géré la situation. Gérard Roublin, le directeur, a déclaré aux journalistes de L’Indépendant que des mesures ont été prises rapidement : « Les élèves étant en internat, nous ne pouvions pas les renvoyer le soir même. Cependant, ils ont été renvoyés le lendemain ». Concernant les sanctions, un conseil de discipline s’est tenu le 13 septembre : « Un élève a été définitivement exclu, un autre a reçu une exclusion avec sursis, et le dernier a été exclu pour 15 jours », précise-t-il.

Deux des élèves sont revenus au lycée le 18 septembre 2023, ce qui a provoqué la colère des parents de Justine : « Il est inenvisageable que notre fille retourne dans un établissement où elle croisera ceux qui lui ont fait ça. Que ce soit un jeu ou non, l’acte était délibéré. Nous avons donc décidé qu’elle n’y retournerait pas. C’est injuste, car c’est elle la victime », ont-ils confié à L’Indépendant.

*Le prénom a été modifié pour l’article.

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