Patrice a la mine renfrognée. Le quinquagénaire n’a que peu de temps à nous accorder lorsque nous l’accostons devant l’enseigne tant attendue qui ouvrira ses portes le 10 septembre, autour de 10h. « Ça va être un carnage », peste-t-il au sujet de Primark Odysseum. « Pourquoi un carnage ? », l’interroge-t-on. « Avez-vous remarqué la galère pour circuler autour d’Odysseum en temps normal ? Ça va être encore plus asphyxié avec Primark et les nombreuses voitures qui voudront se garer sur le parking Ikea car c’est gratuit », pointe celui qui habite à Montpellier centre.

Primark et ses « pyjamas »

Patrice n’est pas adepte de Primark, pour tout dire, il ne connait pas beaucoup ce que propose l’enseigne. Pour autant, il constate l’intérêt que la marque suscite chez les jeunes et l’engouement d’achat qu’elle suscite sur la toile. « C’est la folie ce Primark, mes petits enfants m’en parlent, tout le monde m’en parle, bon courage pour circuler paisiblement à compter du 10 ! », lance-t-il avant de poursuivre sa marche rapide en direction de sa voiture.

Ambiance girly et « faux ongles »

Melyna, Lola et Sybille ont entre 14 et 16 ans, elles attendent avec impatience l’ouverture depuis quelques années : « de nombreux produits sont mis en avant sur Tik Tok par des influenceurs », narrent les adolescentes qui vivent également à Montpellier. Les jeunes femmes attendront tout de même quelques jours, voire deux semaines à un mois, avant de déambuler dans les allées du magasin, au risque de se retrouver engluées dans l’effervescence de la foule. Elles savent déjà ce qu’elles achèteront une fois à l’intérieur : « on ira pour les pyjamas, on les aime trop, mais aussi les masques pour le visage, le make up, les faux ongles, le mascara… ». Ambiance « girly » au programme, donc.

« Pas tip top pour l’environnement… »

Emilie, 24 ans, autre passante que l’on interpelle, ira également faire un tour. « Le gros point fort, ce sont les prix, c’est vraiment peu cher comparé à des enseignes de textile type Zara par exemple. Ça me fait penser un peu à Action pour ce qui est articles de déco, babioles, etc », liste celle qui prévoit
également d’acheter des « maillots de bain », des « pyjamas Hello Kitty », ou des « faux cils ». Bérangère est plus critique : « franchement, c’est un peu de la surconsommation, de la « fast fashion » pas tip top pour l’environnement… Les prix sont bas, okay, mais qu’en est-il de la qualité des articles ? Peut-on les garder longtemps ? J’en doute. Quitte à payer un plus cher, des artisans du coin n’auraient-ils pas été préférables à Odysseum plutôt que cette enseigne internationale ? », suggère la quadragénaire montpelliéraine habituée à faire ses emplettes ici.

« Ça va être un carnage »

Jeanne a 26, avec le sourire, elle assume : « je prévois d’y aller pile poile à l’ouverture, et de pousser tout le monde s’il le faut ». Ses articles fétiches à Primark ? Les « babioles, la déco et les vêtements ». La fast fashion ? « Honnêtement, je pense surtout à renouveler ma garde-robe, mais en achetant uniquement ce dont j’ai besoin », précise-t-elle.