La chambre consulaire gardoise a dévoilé ses vœux face à un auditoire bien fourni.
« Pourriez-vous s’il vous plaît avancer un peu, je vois au fond des personnes qui n’arrivent pas à entrer », demande Eric Giraudier, président de la CCI du Gard. Salle comble pour les vœux de la chambre ce mercredi 31 janvier. Un discours tenu, non pas dans la future Maison de l’entreprise où siègera la CCI du Gard l’année prochaine, boulevard Salvador-Allende, mais dans une salle emblématique de Paloma. Dans l’auditoire se mêlent des chefs d’entreprise (les TPE comptent pour 85% du territoire gardois), des élus locaux et autres présidents de fédérations professionnelles attentifs.
Malgré une année 2023 tendue, marquée par des crises sociales et économiques majeures, Eric Giraudier se veut optimiste et croit fermement en la « résilience » de ces entrepreneurs à qui les pouvoirs publics doivent donner « plus de moyens » pour une reprise pérenne de l’activité. Des efforts qui ne passent pas forcément par la multiplication des aides mais notamment par un « allègement » du fardeau fiscal propre aux entrepreneurs français.
Presque 7000 nouveaux entrepreneurs dans le Gard
« Desmicardiser », « simplifier les normes », « revaloriser le travail », autant de priorités clamées par le président de la CCI du Gard qui font écho à la déclaration de politique générale du premier ministre. Eric Giraudier alerte par ailleurs sur les « 70 heures de travail par semaine » des chefs d’entreprises gardois récompensés par un faible smic. Et de louer la pugnacité de ces « presque 7000 nouveaux entrepreneurs gardois » enregistrés qui réalisent là un « acte de courage ». Ceux-là même qui contribuent à la diversité de l’économie gardoise, son tissu industriel et ses atouts touristiques.
Il ne pouvait pas nourrir ses vœux sans évoquer la fronde des paysans souvent qualifiée de Jacquerie en référence à la révolte paysanne du XIVe siècle. Eric Giraudier, qui s’est récemment entretenu avec le président de la FDSEA du Gard, a réaffirmé la nécessité de retrouver « une souveraineté alimentaire ». Et de souligner l’incompréhension face à ceux qui « sacrifient leur vie » et se retrouvent dans le même temps dans une « précarité alarmante ». Un désarroi qui pourrait encore faire grand bruit sur nos routes dans les jours à venir.