Une enquête publiée par le magazine Têtu révèle les pratiques sexuelles des députés à l’Assemblée Nationale allant d’envois de photos dénudées à des pratiques insolites voire extrêmes.
« Mon cul est un service public : utile, mais un peu usé », confie anonymement un député au magazine Têtu dans une enquête publiée ce 4 décembre. Cette enquête porte sur la pratique de la sexualité, parfois risquée et difficile, de la communauté gay de l’Assemblée Nationale.
Des secrets bien gardés
Dans l’enquête, le magazine liste des pratiques sexuelles des députés toutes aussi farfelues les unes que les autres. Par exemple, l’un d’eux témoigne anonymement avoir vu un élu de son parti « lécher les baskets de [son] mec » durant une soirée. D’autres envoient des photos dénudées ou tendancieuses, pendant qu’un autre confie porter « cage de chasteté » lorsqu’il est à la tribune de l’Assemblée. Enfin, d’autres encore vont même jusqu’à pratiquer le chemsex, c’est-à-dire avoir des relations sexuelles sous l’emprise de stupéfiants.
Les députés face au chantage
Au grand désarroi de ces députés, le jeu des applications de rencontre, telles que Grindr, peut parfois s’avérer piégeux. Un chef de groupe politique à l’Assemblée raconte auprès du magazine avoir « dû gérer une personne qui pensait pouvoir faire chanter un député qui lui avait envoyé son album [Grindr] », qui contient en général des photos intimes. Ce dernier a réussi à mettre fin au chantage en menaçant le persécuteur de poursuites judiciaires. Enfin, un autre député relativise et affirme que cela ne l’étonnerait pas si ses photos compromettantes étaient révélées au grand jour et qu’il arriverait à la prendre avec légèreté.
In fine, « la réalité, c’est que nous sommes comme les autres Français : certains ont une sexualité très libre, d’autres plus classique voire inexistante », lance Benoît Bordat, ancien député Renaissance.