Le journal Le Monde a révélé dans une enquête, publiée ce 19 novembre, de nombreux propos qu’aurait tenu le président Emmanuel Macron en 2023, notamment que « le problème des urgences dans ce pays, c’est que c’est rempli de Mamadou » en évoquant la situation des hôpitaux. Des propos démentis par l’Élysée ce vendredi.
« Rempli de Mamadou », « cage aux folles », « les cocottes » ou encore « rabzouz » sont les différents propos attribués par le journal Le Monde au président de la République, Emmanuel Macron. Cette enquête titrée « Emmanuel Macron, le double état permanent » a vivement fait réagir l’opinion public ainsi que la sphère politique.
« Tout y passe: racisme, homophobie, sexisme »
Parmi les propos rapportés par le quotidien, Emmanuel Macron aurait déclaré, en 2023, devant son ancien ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, que « le problème des urgences dans ce pays, c’est que c’est rempli de Mamadou », nuancé par son ministre de l’époque lui rétorquant que « ce n’est pas le premier problème de l’hôpital ». Les réactions ne se sont pas fait attendre dès la publication du papier. « Ces propos racistes du président de la République, rapportés par le journal Le Monde, sont une insulte à la République », lance sur X Manuel Bompard, coordinateur de la France Insoumise. « Les propos racistes du Président Macron le rendent indigne d’exercer sa fonction », exprime quant à elle Clémence Guetté (LFI), vice-présidente Assemblée nationale. « Tout y passe : racisme, homophobie, sexisme », écrit de son côté le député de la Somme, François Ruffin.
"Le problème des urgences dans ce pays, c'est que c'est rempli de Mamadou"
— Clémence Guetté (@Clemence_Guette) December 19, 2024
C'est immonde.
Les propos racistes du Président Macron le rendent indigne d'exercer sa fonction.
Notre appel à la destitution est sur la table, celles et ceux qui sont attachés aux principes de la… pic.twitter.com/sWROFiIQoh
Les dessous du « boys club »
Ces propos à caractère raciste ne sont pas les seuls attribués au chef de l’Etat par le quotidien national. Sous le gouvernement de Gabriel Attal, l’Elysée aurait été baptisé « la cage aux folles » par Emmanuel Macron. Cette appellation serait également accompagnée de remarques, sous couvert d’humour, à caractère homophobe comme « petit pédé » ou « grande tarlouze », lancées autour de quelques verres durant un « boys club », constitué par l’ancien journaliste Bruno Roger-Petit et installé au palais de l’Elysée.
Les « cocottes »
Enfin, le président de la République aurait également utilisé le terme de « cocottes » en parlant de Lucie Castets et Marine Tondelier, numéro un des Ecologistes. Des propos qui n’ont pas tardé à faire réagir la secrétaire nationale des Verts sur X. « Hier on a pris connaissance de propos homophobes extrêmement choquants du président de la République à propos de Gabriel Attal . Aujourd’hui ce sont des propos sexistes envers Lucie Castets et moi-même », a-t-elle déclaré.
Hier on a pris connaissance de propos homophobes extrêmement choquants du président de la République à propos de @GabrielAttal .
— Marine Tondelier (@marinetondelier) December 19, 2024
Aujourd’hui ce sont des propos sexistes envers @CastetsLucie et moi-même.
On attend demain avec impatience…
PS : il prétend que la France ne veut… pic.twitter.com/BqElimUsYd
L’Elysée dément
Ce vendredi 20 décembre, « l’Elysée dément fermement », a-t-on rapporté au HuffPost après que ces propos aient fait vivement réagir sur les réseaux sociaux. De plus selon les services du chef de l’Etat interrogés par franceinfo, l’Elysée n’aurait été sollicité « à aucun moment » concernant ces propos. Aurélien Rousseau a refusé de s’exprimer à ce sujet auprès de nos confrères.