À quelques jours du second tour des élections législatives, le raz-de-marée Rassemblement National interroge et effraie l’opinion publique. Avec environ 33 % des voix lors du premier tour, il semble pourtant susciter un réel engouement dans la France des périphéries.

Chez les Montpelliérains interrogés dans notre microtrottoir, l’incompréhension est complète face à cette percée du parti d’extrême droite. Ici, c’est le Nouveau Front Populaire qui est en tête. Dans la deuxième circonscription qui se concentre principalement sur Montpellier, Nathalie Oziol du NFP à d’ailleurs été élu dès le premier tour. Une tendance propre aux circonscriptions relatives à la ville de Montpellier et qui diffère largement de toutes les autres que compte le département. Partout ailleurs, c’est bien l’extrême droite qui arrive en tête dans 5 des 7 circonscriptions que compte le département.

Une tendance qui n’est pas propre à Montpellier

Ce phénomène Héraultais peut être transposé à d’autres départements de la région Occitanie. En Haute-Garonne par exemple, les 3 circonscriptions les plus périphériques du département ont vu le Rassemblement National s’imposer au premier tour des législatives. Pour autant, les 7 autres circonscriptions ont vu le Nouveau Front Populaire arriver en tête, car elles se partagent le cadastre toulousain. Les grandes villes de la région tendent à voter à gauche ou pour le parti du gouvernement. Dans les campagnes et les villes d’importance relativement moindre qui composent les zones rurales, le RN s’impose largement.

L’exception qui confirme la règle

Au total, le RN est arrivé en tête dans 34 circonscriptions sur les 49 qui composent la région Occitanie. Si les départements et circonscriptions qui ne sont pas traversés par ces très grandes villes tendent à voter à droite, des exceptions subsistent. Ainsi, l’Ariège, la Lozère ou encore une partie du Gers sont marqués par un fort vote à gauche malgré leur importante ruralité.