Le seuil des 200 000 demandeurs de logement social vient d’être dépassé en Occitanie.
Un chiffre qui porte sur le second semestre 2024. Alors que la progression était de 5 % par an en moyenne au cours de la décennie 2010, elle tutoie les 10 % ces deux dernières années.
Hausse dans presque tous les départements
La pression de la demande en Occitanie (qui mesure le rapport entre les demandeurs et les entrées dans les lieux) ne cesse de s’amplifier. Au début de l’année 2024, sur le territoire régional, cet indicateur de pression s’est affiché à la hausse dans la quasi-totalité des départements, à l’exception du Lot et de la Lozère. L’Hérault (9.0), les Pyrénées-Orientales (8.2), le Tarn-et-Garonne (7.8), ainsi que l’Aude (7.3), l’Ariège (7.1) et le Gard (7.1) constituent les zones de plus forte pression.
« Mesure de la gravité »
« La crise que connaît le logement social dans notre pays ne cesse de s’aggraver, produisant des effets toujours plus délétères sur la cohésion sociale et économique des territoires. […] Nous en appelons à la responsabilité du nouveau Premier ministre, des élus de l’Assemblée nationale et du Sénat pour prendre la mesure de la gravité de la situation. Le logement ne peut continuer à être un impensé dans les politiques publiques », s’inquiètent Jean-Michel Fabre et Michel Calvo, président et vice-président d’Habitat Social en Occitanie (HSO).
Crise du BTP
Une crise du logement touchant de plein fouet le secteur du bâtiment dans le Gard. Sur une année glissante, la construction de logements a chuté de 37% (arrêté en août 2024), les salariés ont diminué de 3,1% (500 pertes d’emploi) et 138 entreprises ont disparu, soit 6% de plus que l’année dernière. Le PTZ (Prêt à taux zéro), de l’avis de la fédération du bâtiment dans le Gard, “ne suffira pas à régler le problème de la crise du logement et du secteur du bâtiment en France” (notre article ici).