La filière pêche en Région Occitanie signe son contrat 2024-2026 pour un modèle plus durable.
L’État, la Région Occitanie, le Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins (CRPMEM) et le Cépralmar ont signé le premier contrat de filière pêche à Sète. Cet accord stratégique concerne la période 2024-2026. Pierre-André Durand, préfet de la région, Christophe Manas, représentant la présidente de la Région Occitanie, Jean-Baptiste Gaubert, vice-président du CRPMEM, et Loïc Linares, président du Cépralmar, ont officialisé cet engagement au lycée de la mer Paul Bousque, à Sète, un lieu symbolique pour les marins-pêcheurs.
Ce contrat s’aligne avec la stratégie nationale et réunit 41 signataires et une vingtaine de partenaires. Il aborde des défis cruciaux : protection des ressources maritimes, décarbonation des flottes et modernisation des infrastructures portuaires. En Occitanie, la pêche, impactée par le changement climatique et la conjoncture économique, doit se transformer pour rester durable.
130 projets pour les trois prochaines années.
Le contrat comprend 130 projets pour les trois prochaines années. Ces initiatives visent à préserver l’environnement, à adapter les pratiques de pêche et à améliorer l’attractivité des métiers de la mer. Les professionnels veulent encourager les jeunes à rejoindre cette filière essentielle à la souveraineté alimentaire de la région.
» Facteur d’attractivité indéniable de notre littoral, la pêche est un métier difficile qu’il faut aider pour relever les défis d’aujourd’hui et de demain. De nombreux efforts ont été consentis par la filière sur la bonne gestion des stocks de poissons ; il faut poursuivre ces efforts sans remettre en question la viabilité économique du secteur. Ce contrat doit être la vitrine de l’Occitanie et de sa pêche pour que cette dernière soit entendue et défendue comme il se doit au niveau national et européen. «
Carole DELGA, Présidente de la Région Occitanie
La pêche professionnelle maritime en Occitanie représente une filière clé avec 605 navires, constituant la deuxième flotte régionale de France, derrière la Bretagne (janv. 2024). Cette activité emploie 895 marins-pêcheurs et compte 70 ports de pêche et points de débarquement répartis sur les quatre départements littoraux.
En 2023, la filière a généré plus de 100 millions d’euros de chiffre d’affaires à la première vente, dont 38 millions issus des criées. Les volumes débarqués varient entre 14 200 et 16 000 tonnes par an depuis 2022, avec une diversité de zones de pêche, allant des complexes lagunaires aux zones lointaines pour la pêche au thon rouge.
La pisciculture marine, avec 5 entreprises spécialisées dans l’élevage de la daurade, du loup et du maigre, emploie environ 100 personnes en équivalent temps plein. Au total, la filière pêche et pisciculture marine crée entre 3 000 et 3 500 emplois directs et indirects.