En 2023, 22 364 IVG ont été pratiquées en Occitanie, un chiffre en augmentation.

Le nombre d’interruptions volontaires de grossesse (IVG) n’a jamais été aussi élevé en France depuis 30 ans. En 2023, 243 600 avortements ont été recensés, soit 8 600 de plus qu’en 2022, selon la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees). En Occitanie, 22 364 IVG ont été réalisées, ce qui reflète une augmentation marquée. Toujours en Occitanie, en 2022, 21 451 femmes ont eu recours à un avortement. En 2021 ce sont 20 657 femmes qui ont eu une IVG, une hausse constante.

Les femmes âgées de 25 à 29 ans représentent la tranche d’âge la plus concernée par ces avortements. Les chiffres révèlent une hausse après une baisse observée durant la pandémie de Covid-19. Cette tendance inquiète les spécialistes de la santé reproductive, qui tentent d’analyser les causes de cette augmentation, notamment le contexte économique et social.

L’IVG en France repose sur des lois historiques, notamment la loi Veil de 1975, qui a légalisé l’avortement. Ce droit fondamental, acquis après des décennies de luttes, permet à chaque femme de disposer librement de son corps. Depuis 1982, l’IVG est prise en charge par la Sécurité sociale à 100 %, une mesure renforcée par la loi Roudy.

Les délais légaux pour pratiquer une IVG ont aussi évolué. Aujourd’hui, l’avortement peut être réalisé jusqu’à la fin de la 12e semaine de grossesse (14 semaines d’aménorrhée). Le droit à l’avortement reste un sujet crucial, et chaque femme, qu’elle soit majeure ou mineure, peut demander une IVG auprès d’un médecin ou d’une sage-femme.

En Occitanie, les chiffres de 2023 montrent que cette question de santé publique reste au cœur des préoccupations, avec un accompagnement essentiel des structures de santé. Les hôpitaux, cliniques, et centres de planification familiale jouent un rôle central pour permettre aux femmes d’accéder à ce droit dans les meilleures conditions.