Nîmes : violences conjugales, le tribunal confronté à des récits contradictoires

Entre déclarations confuses de la victime et version contestée du prévenu, le tribunal correctionnel de Nîmes a dû démêler le vrai du faux pour rendre son verdict.
© Capture d’écran Google Maps – tribunal de Nîmes.

En octobre dernier, une femme dépose plainte contre son compagnon. Elle l’accuse de l’avoir violemment agressée après lui avoir annoncé son intention de le quitter. Selon elle, il l’aurait saisie par les cheveux, poussée jusqu’à la porte, et rouée de coups de poing au visage. Cependant, les faits présumés de violences ne se limitent pas à ce seul épisode. Lors d’une autre dispute, née du manque d’implication du père auprès de leurs enfants, la victime aurait filmé son compagnon en train de dormir pour envoyer la vidéo à sa belle-mère. Un geste qui aurait attisé la colère du prévenu. Furieux, l’homme aurait tenté de frapper sa compagne, qui tenait alors leur enfant dans les bras. C’est son propre enfant qui aurait reçu le coup.

Ce mardi 29 avril, le tribunal correctionnel de Nîmes a dû trancher cette affaire marquée par les contradictions et les tensions d’un couple fraîchement séparé.

À la barre, les deux ex-conjoints ont tenu à exprimer leurs ressentis et à donner leur version des faits. Le prévenu nie les violences, admettant seulement des « bousculades », sans jamais de coups. Interrogé sur les hématomes et griffures constatés sur la victime, il avance que celle-ci aurait chuté. « Les hématomes sur son visage et sur son crâne, ça doit être quand elle est tombée », réplique-t-il. La victime, quant à elle, se montre hésitante. Si elle commence par confirmer les violences, elle revient rapidement sur ses déclarations. « Je n’ai pas reçu de coups au visage« , finit-elle par dire.

« J’ai grossi l’histoire car je savais que je ne le voulais plus dans ma vie », se confie-t-elle à la barre.

Malgré ce revirement, le juge reste dubitatif. Trop de marques pour une simple chute, estime-t-il. Malgré tout, des violences ont bien été évoquées. Le tribunal déclare finalement l’homme coupable. Il écope de huit mois de prison assortis du sursis probatoire, accompagnés d’une obligation de soins, de travail et d’un stage sur les violences conjugales.

Vous êtes victime de violences physiques, psychologiques, sexuelles ou économiques au sein de votre couple ? Il s’agit de violences conjugales. Ne fermons plus les yeux et appelons le 3919, numéro d’écoute anonyme et gratuit, 24h/24.

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