À Nîmes, dans la nuit de lundi à mardi 15 avril, un véhicule appartenant à un agent pénitentiaire a été incendié près du centre de détention. Des faits similaires ont été recensés à Marseille et Toulon, où des tirs à la kalachnikov ont visé la prison de La Farlède. En tout, neuf établissements pénitentiaires ont été pris pour cibles dans différentes régions. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est déplacé à Toulon pour faire un point sur ces attaques. Il dénonce une stratégie d’intimidation contre l’État.

À Nîmes, l’incendie de ce véhicule a provoqué une vive émotion au sein du personnel. L’acte s’inscrit dans une vague nationale qui vise directement les agents pénitentiaires, à travers des dégradations et menaces. Les autorités ont renforcé la surveillance autour de l’établissement. Les syndicats réclament davantage de protection pour le personnel, y compris en dehors du cadre professionnel.

Une possible réponse des réseaux criminels.

Les premiers éléments de l’enquête pointent vers une réaction aux mesures récentes contre les trafics en détention. Gérald Darmanin évoque une “stratégie d’intimidation” liée à la lutte contre le narcotrafic. Le Parquet national antiterroriste (Pnat) a ouvert une enquête pour déterminer l’origine et la coordination de ces actes violents, inédits par leur ampleur.

“La République ne reculera pas”, assure Darmanin.

Depuis Toulon, le ministre a affirmé la fermeté de l’État. “Nous avons reçu des menaces. Ces actes montrent que notre action dérange. Mais la République ne reculera pas”, a-t-il déclaré mardi après-midi. Il promet un renforcement de la sécurité autour des établissements concernés et appelle à une mobilisation de tous les services. À Nîmes, une cellule de suivi a été mise en place. La sécurité autour de la prison a été renforcée.