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Nîmes : « une filière qui se meurt », le syndicat UN1Té Police se mobilise pour l’investigation

Ce jeudi 6 mars, une mobilisation, organisée par le syndicat UN1Té Police, se tient devant le commissariat de la police nationale de Nîmes afin de dénoncer les conditions de travail au sein du pôle investigation.
© InfOccitanie / mobilisation des policiers à Nîmes .

« Il est urgent d’agir pour cette filière, car elle se meurt : nous n’avons plus d’effectifs, il n’y a pas d’argent, les dossiers s’entassent, et la délinquance augmente », alerte Sandy Issartel, secrétaire départementale UN1Té Police du Gard. Ce jeudi, ils sont une vingtaine réunis devant le commissariat de la police nationale de Nîmes « suite à la décision de l’administration de mettre fin à l’expérimentation de la semaine de quatre jours pour nos collègues de l’investigation« , explique Sandy Issartel .

Des répercussions

Cette semaine de quatre jours, avait été expérimentée et mise en place à l’échelle nationale sur 15 sites, notamment à Nice, Tarbes, Toulon et Fréjus. « Cela fonctionnait partout », assure la secrétaire départementale. Pourtant, cette dernière a pris subitement fin, faisant resurgir de nombreux problèmes au sein des services d’enquête. « Par exemple, lors de l’agression au couteau de lundi, le service enquêteur qui a récupéré a dû tout mettre en stand-by ce qu’il faisait à l’instant T. Et c’est cela tous les jours. Nous faisons régulièrement la une des journaux, mais si nous voulons avancer plus vite et freiner cette délinquance, il faut pouvoir travailler dans des conditions sereines et avec des effectifs suffisants », délivre Sandy Issartel.

D’autres revendications

Cette mobilisation ne concerne pas seulement le rythme de travail et la semaine à quatre jours, mais aussi la revalorisation de la prime des officiers de police judiciaire (OPJ) et également la prise en compte des agents de police judiciaire (APJ) qui œuvrent dans ces services. De plus, Sandy et ses collègues dénoncent certaines promesses non tenues. « Gérald Darmanin nous avait promis des avancées il y a quelques mois, notamment avec la création d’une brigade des transports, mais aujourd’hui on attend toujours les effectifs », déplore la représentante du syndicat.

« Récemment, un local de rétention administrative (LRA) a ouvert afin d’accueillir des personnes en attente de placement en centre de rétention administrative (CRA). Mais encore une fois, on nous demande de le gérer avec les effectifs actuels », dénonce Sandy Issartel. Avec la montée de la délinquance et les effectifs qui ne suivent pas, les agents se retrouvent désormais dans une impasse. « Malheureusement, plus il y a de monde dehors, plus les collègues réalisent des interpellations et font leur travail. Mais derrière, il n’y a personne pour enquêter et constituer des dossiers d’investigation dignes de ce nom ».

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