Ce vendredi 25 octobre, pour la toute première fois, le Smart City Summit & Expo (SCSE) débarque à Nîmes, avec les principaux fournisseurs de solutions intelligentes de Taïwan.

Tout a débuté lors du voyage de la délégation de Nîmes métropole à Taïwan, emmenée par son président Franck Proust, il y a six mois. Le président de l’Agglo a souhaité renforcer sa collaboration avec la Taipei Computer Association (TCA), en créant un événement inédit à Nîmes. A Taïwan, plus de 600 exposants étaient alors présents au salon mondial. L’objectif pour les Nîmois était « d’observer les innovations en matière de ville intelligente », et d’impulser un nouvel élan sur l’arc méditerranéen avec Nîmes et Barcelone, cette dernière étant déjà bien avancée en termes de technologies intelligentes.

Transport, énergie, déchets, sécurité…

La ville intelligente ? Elle regroupe une gamme complète de services et produits de pointe, dans les domaines de l’Intelligence artificielle, de la mobilité électrique, du stockage d’énergie, du tri des déchets, des transports et bien plus encore. Ce sommet plus local a donc été initié, avec au programme deux jours de tables ronde, de témoignages d’experts et des leaders industriels tels que Orange, Suez, EDF, venus s’imprégner des tendances asiatiques exportables. A terme, pourquoi ne pas envisager des « implantations sur le territoire de Nîmes métropole » d’entreprises asiatiques, les réserves foncières leur ayant déjà été exposées hier. Après tout, des sociétés s’implantent déjà dans le nord de la France, dans le domaine des composants électroniques ou de la batterie.

Taïwan, porte d’entrée sur le marché asiatique

Cette exposition est également l’occasion de réseauter, de s’ouvrir au continent asiatique et de grapiller quelques parts de marché. Aux travers de BIC innov’ up, l’incubateur d’entreprises gardois, « nous pourrions également nouer des partenariats afin d’envoyer des étudiants en Asie, trois semaines ou un mois, dans l’optique d »engranger de l’expérience et de revenir », propose Franck Proust.

Les caméras de Nîmes deviendront plus intelligentes

Hier, c’était au tour du Centre de supervision urbain de Nîmes et de la société de sécurité Exavision, d’être visités par Charles Huang, secrétaire général TCA, et de la délégation taiwanaise. « Intégrer la technologie dans l’évolution de la cité a du sens », note Eric Giraudier, président de la CCI du Gard. Il poursuit : « à l’époque, nous avions déjà une smart city au regard de l’ingénierie du Pont du Gard, aujourd’hui ce sont des algorithmes ». Les caméras de surveillance de la ville de Nîmes sont amenées à « devenir de plus en plus intelligentes, de même que l’éclairage public », abonde Frédéric Escojido, adjoint à la ville connectée à Nîmes. L’intelligence artificielle se met également au service des épisodes sismiques et de la prévention des inondations.

Quid de la cybercriminalité ?

Le revers de la médaille n’est-il pas la vulnérabilité des villes en matière de cybercriminalité, au regard de l’utilisation massive de données ? A Nîmes, elles « sont centralisées dans un réseau fibre sécurisé nommé Gecko », commente Patrice Planes, chargé de la Smart city à Nîmes Métropole, qui insiste sur un « propre data center » et des règles RGPD rigides. Des dispositifs qui n’excluent pas de recourir à l’avenir à des entreprises performante pour une « sécurité optimale ».