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Nîmes : « le nouveau groupe m’a blessé en plein cœur », confie Jean-Paul Fournier

Le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, a vécu la création du nouveau groupe municipal comme un "casus belli".
© Ville de Nîmes. Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes. .

Après la création du nouveau groupe municipal dans la majorité, « Nîmes avenir », porté par le candidat aux municipales 2026 Julien Plantier, des élus de ce groupe pourraient avoir leur délégation retirée*. Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes, clarifie la situation dans une lettre ouverte que voici :

« Je ne pouvais concevoir que la majorité, fruit des élections de 2020, se trouve divisée ainsi à des fins électoralistes. Je n’ai jamais empêché quiconque de se porter candidat à la candidature pour 2026. Cette démarche devait se faire dans le respect de l’équipe municipale. La création d’un nouveau groupe m’a profondément surpris. Elle m’a blessé en plein cœur. Je l’ai véritablement ressenti comme une dissidence à mon encontre. Que les élus soutiennent un candidat pour les prochaines élections municipales, je pouvais le tolérer. Qu’ils décident d’adhérer à un nouveau groupe, je n’ai pu l’accepter. C’était un casus belli qui remettait en cause mon autorité. Qui plus est, le président de ce nouveau groupe, dans un élan d’orgueil, a clairement signifié à ces élus, qu’il considère désormais comme ses élus, qu’ils ne pouvaient plus fréquenter le maire que je suis « sans son aval ». 

« Un casus belli qui remettait en cause mon autorité »

Je regrette pleinement cette démarche qui avait pour but de se confronter à d’autres candidatures, mais qui n’a eu qu’une conséquence : me défier. Après 40 ans de vie publique au service des Nîmois, 24 années comme maire de Nîmes, je ne pouvais finir mon mandat avec une autorité bafouée et cette épée de Damoclès. J’ai donc décidé de mettre un terme à l’action publique au sein de l’exécutif municipal de certains élus. Des élus qui avaient pourtant fait du bon travail et pour lesquels, pour certain, j’ai de l’affection. D’ici quelques heures, je signerai les arrêtés nécessaires. 

Des attitudes « d’enfants gâtés »

J’ai agi avec justesse car il me semblait bon de le faire ainsi pour la poursuite de ce mandat. La décision que j’ai prise est pourtant dure et m’attriste au plus haut point. J’ai l’impression d’un profond gâchis provoqué par des attitudes solitaires, d’enfants gâtés qui ne supportent pas que les choses ne se passent pas comme ils le voudraient. 

« Des guerres d’égo »

Aujourd’hui, il me reste un an au service de tous les Nîmois. Plus que jamais, avec ma nouvelle équipe, je ferai, à près de 80 ans, le travail, soyez-en assurés. J’ai été élu pour ça, pas pour arbitrer des guerres d’égo qui nous éloignent de l’intérêt général. »

*Le retrait des délégations devrait être officiel le 5 avril prochain, en conseil municipal de Nîmes.

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