« 32% des Français qui ont conduit durant les 12 derniers mois ont eu un épisode sévère de somnolence les forçant à s’arrêter », alerte gravement Bernadette Moreau, déléguée générale de la Fondation VINCI Autoroutes. Cette dernière est sans équivoque : les conducteurs réguliers sont particulièrement exposés au risque de somnolence sur la route. 

« 32% des Français »

A l’occasion de la 25e Journée Du Sommeil, l’INSV (Institut National du Sommeil et de la Vigilance), dont la Fondation VINCI Autoroutes est partenaire, a publié les résultats de l’enquête annuelle INSV / Fondation VINCI Autoroutes, portant sur le sommeil des Français, réalisée par OpinionWay. Résultat : 26% des Français se déclarent somnolents.  

Quels signes détecter ?

Parmi les signes qui doivent nous alerter : « Les yeux piquent, les paupières deviennent lourdes, les bâillements, la nuque se raidit, des douleurs dans le dos, l’incapacité de rester tranquille, l’envie de se lever, la difficulté à se concentrer, le regard fixe », liste Philippe Carton dans le hall du CHU de Nîmes. Ce dernier est responsable des animations et des partenariats locaux au sein de la Fondation Vinci Autoroutes. Le réflexe à avoir ? « L’important, c’est de faire la seule chose utile, s’arrêter pour faire une sieste flash sur une aire de repos« , clarifie celui qui regrette le corollaire, le dramatique accident, lancé à 130km sur l’autoroute…

10 à 15 minutes pour tout changer

Toute la journée, des « kits sieste » ont été distribués aux visiteurs, au personnel et aux patients, contenant un masque pour isoler visuellement et des bouchons d’oreilles. L’année dernière, plus de 110 opérations de distribution de ce type ont eu lieu sur le réseau Vinci Autoroutes. « Il est important de déconnecter, de lâcher prise, une sieste de 10 à 15 minutes peut déjà mettre dans un état de relaxation afin de restaurer la vigilance », témoigne Philippe Carton.

Quid de l’apnée du sommeil

Le Dr Beatriz Abril est cheffe du service troubles du sommeil et acupuncture au CHU de Nîmes. « On a proposé ce stand dans le hall de l’hôpital pour informer les gens des différentes pathologies et rappeler que des traitements existent », insiste-t-elle. Un homme s’approche, il questionne les praticiens sur les solutions pour pallier l’apnée du sommeil. Devant lui, une machine à pression continue insuffle de l’air aux patients ou déclenche une respiration, pendant la nuit, afin de dormir normalement et tranquillement.

Les problématiques de sommeil impactent toutes les sphères de la vie : « le travail à commencer. Cela cause des troubles de l’humeur, de l’anxiété, la dépression ». Le Dr Beatriz Abril précise : « Quand on dort mal, il y a des facteurs de risque, tels que l’infarctus ou les maladies neurologiques, mais quand on dort beaucoup, il y en a aussi ! ». Les traitements ? « Ils dépendant de la pathologie, toutes se soignent. Il faut agir également sur l’hygiène de vie, se coucher à heure régulière, réduire les écrans, supprimer la lumière bleue avant de se coucher… » conclut Beatriz Abril. Plus d’informations sur l’unité de sommeil du CHU de Nîmes, cliquez ici., l’Institut national du sommeil et de la vigilance, cliquez ici. Interview vidéo ci-dessous :