« La honte doit changer de camps »; « Gisèle, les femmes te remercient »; « Violeurs, la honte »; « Mon corps, mes choix », quelques écriteaux apportent leur soutien à Gisèle Pelicot, ce lundi 6 octobre 2025, devant la cour d’appel de Nîmes. « Seulement 6% des femmes victimes de violences sexuelles et sexistes portent plainte », déplore une militante des CIDFF, Centres d’information sur les droits des femmes et des familles, qui informent et accompagnent les femmes partout en France. Non loin, des « Tricoteuses Hystériques », collectif féministe, se sont aussi installées devant le tribunal avec leurs pelotes de laine et des slogans sur tricot.

Gisèle Pelicot est arrivée en serrant des mains, sans faire de déclaration. Elle était accompagné de l’un de ses fils, Florian, marchant à ses côtés en lui tenant l’épaule. Devenue une icône féministe mondiale, Gisèle Pelicot avait été violée pendant une dizaine d’années chez elle par des dizaines d’inconnus à l’instigation de son mari, qui la droguait préalablement.

Cinquante accusés avaient comparu en première instance où de lourdes peines avaient été prononcées. La décision de Gisèle Pelicot de témoigner à visage découvert avait fait d’elle une icône féministe à travers le monde. Condamné en première instance à 9 ans de prison, l’accusé ayant maintenu son appel, un ex-ouvrier du bâtiment de 44 ans qui comparaît libre ce lundi, encourt à nouveau 20 ans de réclusion. Le procès a lieu jusqu’à jeudi prochain. Vidéo ci-après du comité d’accueil :