Lundi 28 avril, à la reprise des classes, plusieurs enfants nîmois ont été renvoyés de la cantine scolaire. En cause : l’absence d’inscription préalable. Prévenus par téléphone, les parents ont dû récupérer leurs enfants à la pause méridienne. Selon le groupe municipal Nîmes Citoyenne à Gauche, ces renvois résultent d’une nouvelle procédure appliquée sans ménagement par les services municipaux. Les élus dénoncent une gestion brutale et une situation anxiogène pour les enfants comme pour les familles.

« Une situation potentiellement humiliante »

La mise en œuvre soudaine de cette mesure a surpris de nombreux parents. Ceux-ci se sont retrouvés démunis face à un changement de règle qu’ils n’avaient pas anticipé. Les élus soulignent que des foyers sans solution de garde à la mi-journée ont dû improviser en urgence. Cette exclusion a également perturbé le personnel scolaire chargé de gérer les enfants non pris en charge à la cantine.

Jusqu’à présent, les familles pouvaient inscrire leurs enfants même en dernière minute, parfois avec une pénalité. Ce système souple limitait les exclusions. Le nouveau fonctionnement, plus strict, ne tolère aucun oubli. Les élus de gauche jugent cette rigidité inadaptée au quotidien de nombreuses familles nîmoises, notamment les plus précaires ou isolées.

Une situation jugée « totalement inacceptable » par les élus d’opposition

Dans un communiqué, les élus du groupe Nîmes Citoyenne à Gauche dénoncent une décision « intolérable ». Selon eux, certains enfants ont été contraints de manger des boîtes de raviolis, sans entrée ni dessert, après leurs camarades. Ils parlent d’un traitement « potentiellement humiliant ». Ils demandent des explications au maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier.