Cela fait désordre. A un an des élections municipales de 2026, la droite nîmoise semble plus que jamais morcelée, déchirée entre deux camps qui se font face. Quel avenir pour la poursuite des dossiers, Ô combien fondamentaux pour les Nîmois, à savoir l’urbanisme, les services sociaux, le développement économique ou la culture ? Deux clans s’opposent : d’un côté, Julien Plantier, qui était alors le premier adjoint au maire, en charge du lourd dossier de l’urbanisme, son poulain de longue date, déclaré candidat aux municipales 2026 à Nîmes. Le même qui a créé son propre groupe, Nîmes Avenir, composante de la majorité, en chipant au passage quelques pièces-clés de l’exécutif nîmois : à commencer par Sophie Roulle, adjointe à la culture.
Du pain béni pour l’extrême droite ?
Un groupé vécu comme une trahison par le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, un couteau dans le dos, un « casus belli », sur fond de querelles d’égo « d’enfants gâtés », selon ses dires. De l’autre côté, Franck Proust, qui annoncera sa candidature à Nîmes mardi prochain, soutenu par le maire, devient chef du groupe majoritaire au conseil municipal, fonction dévolue jusqu’alors à Julien Plantier. Les 11 membres du nouveau groupe Nîmes Avenir, 9 adjoints et 2 conseillers municipaux, perdent par conséquent leur délégation, au profit d’une nouvelle équipe nommée ce jour en conférence de presse à l’hôtel de ville.
La droite peut-elle conserver la mairie ?
Derrière, d’autres fonctions essentielles devront être attribuées à de nouveaux profils. En effet, qui siègera à la régie de Carré d’Art, la SAT et la SPL Agate, cruciale pour l’aménagement de notre territoire, dont Julien Plantier était président ? Sans compter les différents conseils d’administration d’école et les comités de quartier…
A l’horizon, se profilent deux listes concurrentes de droite pour décrocher le fauteuil de maire, dispersant ainsi les voix des électeurs. Le RN et la gauche tireront-ils leur épingle du jeux pour profiter de ce séisme fratricide. ? « Avec deux candidats à droite, ce sera compliqué à Nîmes », reconnait l’édile au micro. Rappelons qu’en 1995, à l’issue d’une quadrangulaire, les communistes avaient décroché la mairie. La droite peut-elle conserver la mairie de Nîmes après 30 ans de règne Fournier ? Une nouvelle ère se dessine-t-elle sous nos yeux ?
Qui sont les nouveaux adjoints ?
Parmi les nouveaux nommés, Franck Proust, président de Nîmes métropole, décroche le graal et devient premier adjoint. Dominique Lacambra s’occupera de la délégation de l’Urbanisme. Daniel-Jean Valade hérite de la Culture, Halim Belhaj du Sport-Santé. Christophe Pio et Christine Tournier Barnier seront également adjoints. Tiphaine Leblond sera en charge de l’Enseignement supérieur et des sports dans les quartiers.
Le logement social revient à Chantal Barbusse. Chantal May, déjà adjointe au Cadre de vie, voit sa délégation étendue avec l’Environnement. La Petite enfance est attribuée à Véronique Gardeur-Bancel, déjà adjointe à l’Éducation. Le Tourisme est confié à Mary Bourgade, déjà adjointe aux Monuments antiques. Les finances sont confiées à Frédéric Escogido, la Solidarité va à Catherine Jehanno. Claude de Gerardi récupère la Rénovation urbaine. Le Handicap a été attribué à Mylène Mouton et l’Accessibilité à Emmanuel Carrière. Le Personnel a été délégué à Valentine Wolber. Thierry Procida rejoit la délégation des Sports. Corinne Ponce-Casanova sera en charge de la Santé.
Rendez-vous le 25 mars prochain
Le prochain conseil municipal aura lieu le 25 mars à 18 heures. C’est à ce moment-là que les casquettes d’adjoint seront soumises au vote. « Nous sommes 31 donc largement majoritaire. C’est une équipe très confiante et très motivée pour la suite du mandat », rassure le maire. Lequel reconnait que le « front national est un combat difficile », et qu’il demeure « inquiet ». Aurons-nous droit à une démission avant l’échéance de 2026 pour donner le flambeau à Franck Proust, à l’instar de Max Roustan à Alès ? « Ah non, je reste jusqu’au bout ! », conclut l’édile plus déterminé que jamais.