Au lendemain du décès du pape François, Matignon a annoncé que les drapeaux seront mis en berne samedi prochain, jour de ses obsèques, sur les bâtiments publics.
« Total désaccord »
Une décision qui a provoqué l’incompréhension chez certains politiques, à commencer par le député Alexis Corbière (ex-LFI). « Total désaccord. En République laïque, les drapeaux n’ont pas à être mis en berne lors de la disparition d’une autorité religieuse. Tous les citoyens sont égaux, croyants ou non, et aucun culte ne doit être traité différemment des autres. C’est un principe laïque fondamental », a-t-il déclaré sur son compte X.
Total désaccord. En République laïque, les drapeaux n'ont pas à être mis en berne lors de la disparition d'une autorité religieuse.
— Alexis Corbière (@alexiscorbiere) April 22, 2025
Tous les citoyens sont égaux, croyants ou non, et aucun culte ne doit pas être traité différemment des autres.
C'est un principe laïque fondamental https://t.co/2NzHXCu6gY
Un sénateur dénonce une décision « honteuse »
Le sénateur communiste des Hauts-de-Seine et vice-président du Sénat, Pierre Ouzoulias, dénonce une décision « honteuse ». Il s’explique : « Je n’ai rien dit sur les hommages rendus à un monarque de droit divin, homophobe, anti-IVG et justificateur des attentats contre Charlie Hebdo. Mais je ne resterai pas muet devant ces drapeaux en berne. Cette décision est honteuse pour notre République laïque. Honteuse. »
Je n'ai rien dit sur les hommages rendus à un monarque de droit divin, homophobe, anti-IVG et justificateur des attentats contre Charlie Hebdo.
— Pierre Ouzoulias (@OuzouliasP) April 22, 2025
Mais je ne resterai pas muet devant ces drapeaux en berne.
Cette décision est honteuse pour notre République laïque. Honteuse. https://t.co/4KHWuXarIf
En Occitanie également
Sur un plan régional, cet hommage qui n’est pas forcément du goût d’une partie de l’opposition au conseil municipal de Toulouse. Candidat déclaré aux prochaines municipales, l’écologiste Régis Godec regrette cette décision et se confie dans les colonnes de France 3 Occitanie :
« J’ai été très surpris de cette décision personnelle et je la regrette. C’est contraire aux principes de laïcité, le capitole est un bâtiment public, c’est l’hôtel de ville et doit rester neutre. Le pape était certes un chef d’État. Mais c’était aussi un représentant d’un culte, celui de l’Église romaine catholique et c’est par rapport à cette fonction que cette décision a été prise, c’est une atteinte à la laïcité.Régis Godec -chef de file des écologistes pour les prochaines élections municipales de Toulouse ».