Le 3 août 2024, un incident s’est déroulé à bord de la ligne 1 du tramway à Montpellier. Une femme âgée, choquée et bouleversée, se présente au commissariat pour signaler le vol de son sac. Mais ce vol n’est que la dernière étape d’un enchaînement de faits bien plus graves.
Aux alentours de midi, alors qu’elle prend place dans le tram, elle remarque que l’homme assis à côté d’elle a les pieds sur la banquette. Elle lui fait une simple remarque de courtoisie. La réaction est d’une brutalité inattendue : « Sale p… de blanche. Je vais t’enc…. toi et ta mère ». Secouée par la violence verbale et sexiste de ces propos, la victime se déplace vers l’arrière du wagon. Mais l’individu ne s’arrête pas là. Après plusieurs allers-retours dans le tram, il lui vole brusquement son sac avant de descendre précipitamment. En quittant la rame, il laisse tomber un couteau, que la victime récupère.
Une enquête et des recherches minutieuses afin de retrouver l’auteur des faits
Les caméras du tramway étant hors service, les enquêteurs se rabattent sur celles de l’arrêt où l’homme est descendu. Malheureusement, aucune reconnaissance faciale n’est possible. Le couteau abandonné devient alors la clé de l’enquête. L’analyse ADN révèle une correspondance. L’homme est interpellé.
Une version entièrement contestée par le prévenu
Convoqué devant le tribunal correctionnel de Montpellier ce mercredi 7 mai, le prévenu nie en bloc. « Je ne la connais pas cette dame, je ne l’ai jamais vue », affirme-t-il. Mais la victime, elle, le reconnaît formellement. « Comment expliquez-vous que votre ADN soit sur le couteau, Monsieur ? », questionne la présidente. « Je travaille dans la mécanique, je touche plein d’outils… Mais ce couteau, ce n’est pas le mien », tente-t-il de justifier, à travers des propos confus. La présidente rappelle également qu’à la suite du vol du sac, des opérations ont été effectuées avec la carte bancaire de la victime.
Le verdict tombe. Les faits que la victime dénonce sont corroborés par des éléments objectifs. Dubitatif face à la version du prévenu, le tribunal le déclare coupable des faits. Il est condamné à 8 mois de prison ferme. Il a également l’interdiction de paraître dans l’Hérault pendant 3 ans, et interdiction de détenir une arme pendant 5 ans.